« J’ai vu passer les bats »
17/10/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Je rentrais à la nuit tombée, quand soudain, au-dessus de ma tête, j’ai vu passer les bats qui déchiraient le ciel de leurs lourds et silencieux vols noirs.
Je me suis alors souvenue des soirées passées avec l’un de mes proches, à guetter leur passage, perchés sur la terrasse d’un bâtiment pour faire la meilleure vidéo.
Ça ne date pas d’hier, mais par contre je pense n’en avoir jamais revues depuis, je les avais même complétement oubliées.
Je venais de laisser mon équipe de jeunes hommes et femmes amatrices de conversation française, après avoir passé un agréable moment ensemble.
Deux personnes étudiaient le français depuis plusieurs années, une autre pas du tout, et ce joyeux mélange de différences de niveau était vecteur de beaucoup d’émulation.
Nous eûmes droit par exemple, au récit, en détail et en français, d’une famille qui avait quitté Auroville suite à la demande de la grand-mère.
En effet, celle-ci sentant sa santé décliner avait exprimé le désir de retourner mourir dans son Bengale natal.
Il s’était écoulé, entre le moment du départ et celui du retour de la famille dans la région, mais sans la grand-mère, plusieurs décennies.
La jeune personne narrant cette histoire, ayant, entre-temps, appris et exercé le métier de professeur d’anglais, souhaitait pratiquer à nouveau le français, appris à l’Ashram quand elle était petite.
Précision de taille, à l’Ashram, tous les cours étaient dispensés en français, que ce soit les mathématiques, la géographie, les arts, les sciences… tout.
J’ai déjà admiré en d’autres circonstances le fait que ces adultes ayant précocement appris le français à l’Ashram, s’expriment dans un français très élaboré.
Ce serait intéressant de faire la comparaison avec certain·e·s de mes compatriotes qui ne possèdent pas, assurément, une maîtrise de la grammaire et de la conjugaison françaises aussi parfaite.
Bien à vous,
Isabelle
