« J’ai un grand jardin sauvage c’est la nature »
09/04/2019 Bonjour à toutes et à tous,
J’ai un grand jardin sauvage c’est la nature, m’avait répondu K., le plus naturellement du monde…
Et si oui, finalement, tout était aussi simple que les choses en ont l’air en Inde ?
Une fois de plus, je suis décontenancée par les événements dont je suis la témoin.
Simple comme une rancœur qui n’a pas lieu d’être et m’ôte tout discernement.
Comme si l’adversité n’existait pas dans la vie des indien·ne·s.
Ce soir-là, face à la candeur de R., j’ai presque envie de m’excuser.
Manifester de la contrariété pour une histoire de rickshaw dans un pays où la pauvreté domine, je n’en suis pas fière…
Pour un peu, et j’allais devenir cette détestable personne qui épilogue sur des broutilles.
Et juge sans considérer celle ou celui qui est en face de moi.
Malgré cela, il vient s’excuser de lui-même pour la discorde qui nous a opposés !
La vie me le rappelle par deux fois ce jour-là, comme pour s’assurer que j’ai bien compris la leçon.
Et dire que la colère m’a entièrement engloutie alors que pour cet autre seul parle son coeur…
Je me sens moche d’avoir tiré le rideau noir de mon emportement entre moi et les autres, au point de ne plus rien discerner.
Au point de leur faire perdre tout repère à cause de mon comportement dénaturé d’occidentale.
Produit d’une société où l’ego a remplacé l’humain, j’en oubliais presque qu’ailleurs tout n’est pas encore foutu…
Il a dit doucement comme ça, qu’il ne comprenait plus rien dans son coeur.
Car ici les gens agissent et parlent toujours avec le coeur.
Désarmée à jamais…
Bien à vous,
Isabelle