Petite chronique « J’ai repris lecture et couture…

« J’ai repris lecture et couture »

03/12/2020 Bonjour à toutes et à tous,

J’ai repris lecture et couture.

Cela faisait un moment déjà que ça me tournait en tête et que j’en ressentais l’envie pressente.

Alors oui, j’ai retrouvé mes collègues du cercle de lecture autour des oeuvres de Satprem.

C’est tellement agréable de se réunir autour d’un texte et de vibrer à l’unisson.

On retrouve sans doute là un vieil usage populaire, jadis partagé à la veillée, le conte.

De plus, nouveauté, nous avons changé de décor et j’ai changé de hobby.

Et si nous avons parcouru le chemin à deux et à pied pour l’aller, c’est à trois sur une moto que nous somme rentrées.

Ah ben oui, maintenant j’emmène aussi mes carrés de patchwork à assembler pour avancer un projet en cours.

Bon, même si je suis privée de visite au Matrimandir pour quelques temps, ça restera supportable.

En effet, il m’est plus dur d’être coupée du partage des paroles de Mère que d’aller m’enfermer en silence dans le monument dédié.

Et puis, comme d’habitude, c’est elle qui ouvre la voie, donc…

De plus, entre deux cyclones entrecoupés de fortes averses, le travail de services est bien réduit pendant la mousson.

Du coup, cela me permet d’achever tous les ouvrages en cours et même s’ils sont menus, dieu sait qu’ils sont nombreux !

Elastique par ci, reprises par là, ruban ailleurs, ici, on customise toujours à souhait ?

Rajoutez à cela que la mousson bat son plein, comme je vous le disais.

Alors il est vraiment TRÈS déconseillé de laisser à l’air libre, cuir, coton, papier et autres matériaux que les moisissures guettent sournoisement…

Alors, j’ai fait le check-in complet pour enfermer dans des sacs à zip ce qui n’avait pas encore été protégé.

Surprise, les deux brosses à dents en bambou qui constituaient ma réserve avaient déjà pris une teinte grise verdâtre peu ragoûtante !

Mais bon, après un nettoyage énergique au vinaigre blanc suivi d’une journée au soleil, tout était rentré dans l’ordre.

A force, on commence à être rodé, et ce sont des prises de tête en moins que d’anticiper.

C’est, comme par exemple, faire chauffer l’eau pour l’infusion du matin et de cuire les légumes vapeur dès le saut du lit.

Ah ben oui, les coupures d‘électricité sont si fréquentes qu’il faut s’organiser dès le réveil, lorsque que tout le monde dort encore.

Parce que parfois le générateur ne produit pas assez de puissance pour alimenter la plaque à induction…

Et tant pis pour les touristes indiens qui occupent depuis peu les chambres concomitantes à la mienne.

Alléchés par des prix compétitifs et un cadre très naturel, ils passent sans doute des jours de cauchemar sous le déluge, enfermés dans leur chambre.

Ils n’ont évidemment pas été informés que tout est fermé ici, magasins, activités, bâtiments, car le lockdown sévit toujours à Auroville…

Certes, je n’ai pas été charitable ce jour-là.

Mais j’ai envoyé en cuisines la jeune fille qui, à peine arrivée venait me demander du sel en me tendant sa tasse.

Non, je ne fais pas office d’épicerie annexe…

Bien à vous,

Isabelle

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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8 comments

  • franchement pas sympa pour le sel ! en Inde et comme dans tous les pays, le sel et l’eau se demandent et s’offrent sans problème. Même si je comprends que tu ne veux pas servir d’épicerie, mais au moins juste une fois…
    et bon courage pour continuer sous la mousson après les cyclones. On comprend bien pourquoi Auroville demande aux futur.e.s aspirant.e.s de rester un an sur place.. Il faut pouvoir accepter les déluges et les moustiques !

    1. ? « (…) Au moins juste une fois » multiplié par le nombre de voisin.e.s que j’ai vu défiler depuis 14 mois, ça doit frôler la centaine… alors non, c’est non, je ne suis indispensable à personne et il faut savoir refuser SURTOUT en Inde. Ma longue expérience en présence de locaux et de touristes me l’a bien appris ! D’ailleurs la voisine a trouvé toute seule comme une grande son bonheur en cuisines, comme je lui ai conseillé ?
      Pas d’obligation à rester un an sur place, on conseille de venir faire l’expérience de vivre ici 3 mois avant d’engager le process. Et durant la saison basse, il n’y a personne pour tenter l’expérience, je confirme, 2020 avec, ou 2019 sans lockdown, c’est pareil.

  • OK, alors je comprends tes réticences maintenant ! et pour les trois mois d’expérience, ils ont donc bien revu à la baisse, car quand j’avais eu envie d’y aller, il y a bien bien longtemps… c’était un an sans partir… !

    1. Ça c’est pour les Newcomer il me semble.
      D’un autre côté, je viens de passer 14 mois passionnants ici, sans effort, ni manque, ni regret et zéro effet secondaire désagréable… alors rien de terrible d’y séjourner 1 an.

      1. on a quand même eu droit aux piqûres de moustique, à l’ouragan, au cyclone, aux voisins désagréables… ce n’est pas rien ! mais dit avec tellement d’humour que pour nous, que du plaisir ! bisous

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