« J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle »
10/02/2024 Bonjour à toutes et à tous,
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr que c’était uniquement de la jalousie qui régissait les relations entre soeurs et frères.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr que les parents réglaient leurs comptes à travers leurs enfants.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr que c’était la haine et pas l’amour qui coulait dans leurs veines.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr que les garçons étaient des rois et les filles des boniches.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr qu’on m’en voulait d’être le vilain petit canard qui ne rentrait pas dans le moule.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr que les parents avaient toujours raison même quand ils avaient tors.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr que j’étais perdue face au double langage.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr que les parents invoquaient la droiture sans se l’appliquer.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr que je me suis ruée sur les bouquins de psycho dès mon plus jeune âge.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr qu’il fallait sauver les apparences en collant au modèle d’un foyer catho et uni.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr que dominait cette insupportable odeur de sainteté autour des parents.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr que les parents étaient toujours irréprochables en société.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr qu’après le mensonge, le déni était le mal dominant.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr que les parents sont morts sans jamais avoir abordé ni réglé leurs problèmes.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr que les autres enfants ont, par loyauté, reproduit le schéma familial.
J’ai grandi dans une famille dysfonctionnelle, bien sûr que je suis devenue une kunoichi.
Bien à vous,
Isabelle