« J’ai fait une heureuse »
28/05/2024 Bonjour à toutes et à tous,
J’ai fait une heureuse de façon complètement inattendue, à cause d’un envahisseur qui est reparti me laissant le congélateur plein.
Bon, resituons le contexte, je vous prie.
Quand j’ai ouvert vraiment fortuitement la porte du petit compartiment congélateur de mon frigo, j’ai eu un choc.
Cinq paquets de boulettes de soja bio, sagement alignés, n’attendaient qu’un geste de ma part pour être cuisinés.
Manque de bol, non seulement je ne mange pas des boulettes, requalifiées en « pour chiens » par mes soins, mais de plus, aucune des personnes à qui je les ai gracieusement proposées n’en a voulu.
Leur vrai nom c’est Soya crispies pour les puristes initiés vegan, et y’a plein de facons de les cuisinier, en substitut de la viande.
Même les deux chiens du travail n’en ont pas voulu, malgré la faim qui devait leur tenailler le ventre, comme d’habitude.
Même le chien du jardin m’a regardé avec pitié…
Alors voilà, l’acheteur de cette denrée spéciale a reconnu avoir été victime d’une erreur de livraison.
A la place du paquet tant attendu de boules de soja, ce sont pas moins de… 6 paquets qu’il a reçus.
J’ai annoncé la couleur direct, je mange pas de ça, bon appétit !
De son avant-dernier passage, non seulement il n’avait pas pu venir à bout de ses provisions, mais de plus il avait laissé un paquet entamé dans le placard.
Croyez bien que c’est pas le zip du sac qui a arrêté les charençons, quand j’ai découvert le forfait, il ne restait plus grand-chose du produit.
Lors de son dernier passage, pour éviter pareil souci, il a été convenu de stocker tous les paquets restants dans le congélateur, objectif zéro bébêtes.
Plus un paquet déjà réhydraté et prêt à cuisiner que j’ai décidé récemment de liquider, vu que son propriétaire n’était pas là avant des lustres pour le consommer.
Je me suis quand même baladée deux jours avec ce foutu sac dans la caisse de mon vélo pour le liquider.
En dernier recours, je me suis dit, il reste les vaches.
Mais j’ai passé toute la matinée à sillonner les routes sans en rencontrer aucune, incroyable mais vrai au pays de la vache sacrée !
Sur le chemin du retour, j’ai soudain aperçu une belle isolée, échappée du troupeau, qui, sur le bord du chemin, essayait vaguement de brouter quelque chose.
Elle était sympa et ne m’a pas balancé un coup de cornes quand je me suis approchée à hauteur de sa tête.
J’ai rapidement vidé mon sac qu’elle a tout aussi rapidement englouti.
Même qu’à la fin j’ai dégagé des épines les quelques boulettes qui restaient à finir.
Même qu’ensuite elle a d’abord flairé puis léché ma main.
Ben voilà, ça a fait ma journée, j’ai une nouvelle pote.
Bien à vous,
Isabelle
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