« J’ai fait un sacré chassé »
05/12/2020 Bonjour à toutes et à tous,
A peine enfourché mon e-bike, j’ai fait un sacré chassé dans la boue, ce matin-là !
L’expression que nous employions enfants m’est revenue en même temps que la frayeur…
Certes, cela doit faire des décennies que ce genre de mésaventure ne m’était point arrivée.
Mais ça n’arrive pas tous les jours non plus qu’une vache se mette à l’abri carrément en travers du chemin.
Et qu’elle ne daigne pas rentrer les fesses pour que je puisse passer, ça complique la donne…
Mais bon, l’impératif d’aller chercher mon panier de légumes avait eu raison du déluge, go go go !
Et je me dis même qu’en un an de pratique, j’ai vachement amélioré mon style ?
Quand je pense que des gens vont pratiquer toutes les semaines sur des terrains aménagés exprès avec plein de trous, de bosses, de boue et de flaques d’eau…
J’ai, une fois de plus, traversé des torrents, des rivières et franchit des ornières dont j’ignorais la profondeur sous la hauteur d’eau.
Je me cramponne au guidon, je pédale à fond avant de m’enfoncer plus haut que le pédalier, et… je ressors indemne, même pas peur ?
Inutile de vous dire que je n’ai croisé absolument personne à vélo ce matin-là.
Mais je ne pensais qu’à récupérer mon panier de fruits et légumes, et encore, j’ai traîné avant de partir, dans l‘espoir que le déluge se calme.
J’ai cru entendre qu’on parlait de courage en me voyant arriver à la ferme.
Impossible d’entendre distinctement les mots sous mon capuchon collé aux oreilles, mais c’était à peu près ça.
Avant de repartir, calée sous des branches et le vélo bien chargé, j’ai quand même voulu consulter mon téléphone, l’ayant entendu sonner en route.
Pas de panier ce matin. Peut-être cet après-midi. Nous vous ferons savoir, en anglais dans le texte.
Passé le moment de surprise, j’écoutais cette fois l’enregistrement envoyé à la suite de cette info.
Et là, le message m’informait que mon panier était prêt, que c’était un peu difficile ce matin… mais que j’étais attendue visiblement.
Bonne blague… je suis repartie en rigolant, mais en gérant avec prudence sur le chemin tous les pièges déjoués à l’aller.
Bien à vous,
Isabelle
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