Petite chronique « J’ai booké en ligne…

« J’ai booké en ligne »

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01/04/2025 Bonjour à toutes et à tous,

J'ai booké en ligne - Crédit photo izart.fr
J’ai booké en ligne – Crédit photo izart.fr

Pour le service, j’ai booké en ligne un créneau disponible, alors j’attends ici et à 10:00 je repars avec mon vélo révisé, lui dis-je.

Réunion au sommet devant mon e-vélo, la team se concerte et la nouvelle recrue essaie de me convaincre, en vain, que ça va prendre du temps.

Certes, assurer la révision des e-vélos de location ça paie moins que des louer une flotte spécialement dédiée et flambant neuf à l’adresse des touristes du nouveau temple de la consommation.

J’ai découvert ça dernièrement, même les jeunes recrues fraîchement affectées à ce nouveau business m’ont tenu un speech bien rodé.

Bien sûr que louer e-vélo une heure chez eux pour la modique somme de 500 Rs avec un guide local c’était le meilleur moyen écolo de découvrir Auroville…

C’est pas le même tarif hein, vu que moi je paie à pleine plus de 1000 Rs le mois de location, service compris.

Tourisme spirituel vous avez dit, effectivement ces derniers temps les stands de bouffe, d’artisanat pseudo local et de thérapies en tout genre fleurissent dans ce nouveau temple de la consommation.

Pour l’heure, je n’en démords pas et répète que j’attendrai ici et repartirai à 10:00 avec mon vélo lavé et révisé, ayant pris soin de booker en ligne un créneau disponible.

On détourne les touristes de là où ils avaient l’habitude de renflouer les caisses et on leur propose un tas de services juteux en supplément.

Les marchands du temple sont donc légion, ici on vante à la fois les mérites du kombucha en bouteille plastique, là du yoga des yeux et ailleurs des plantes supposées médicinales.

Galerie d’exposition, pseudo zoo ou location de vélos, le tout à prix fort, tout est bon pour faire cracher le fric.

Nulle part bien évidemment ne seront mentionnés les idéaux d’Auroville, ça fait longtemps que le business a bétonné les coeurs et les esprits.

Pour en finir avec cette sale histoire j’ai tellement râlé que j’ai décroché le jackpot.

Puisqu’il n’y avait plus aucun vélo de disponible à me prêter éventuellement en attendant la fin du service, quelqu’une a soudain eu une idée de génie.

C’est comme ça que je suis repartie aux commandes d’une moto électrique, ce qui a rendu mes kids fous, même à distance.

Bien à vous,

Isabelle 

liye

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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