Petite chronique « Ils n’y pouvaient pas grand-chose…

« Ils n’y pouvaient pas grand-chose »

Vous avez aimé :

21/03/2025 Bonjour à toutes et à tous,

Ils n'y pouvaient pas grand-chose - Crédit photo izart.fr
Ils n’y pouvaient pas grand-chose – Crédit photo izart.fr

Ils n’y pouvaient pas grand-chose, me répondit-elle comme par automatisme, visiblement sans trop réfléchir à ses paroles.

Alors que certain·e·s continuent de s’indigner, d’autres se sont fortement englué·e·s dans la résignation, triste constat.

N’est-ce pas pire que tout ?

À quoi bon, à quoi bon, à quoi bon… le rayon des aquoibonistes est plein à craquer.

J’ai vaguement aperçu que sur mes plantations d’arbres fruitiers en devenir, ils avaient entreposé au moins un mètre de déchets végétaux.

Et encore, si cela n’avait été que des végétaux

Des bouteilles en verre, en plastique, des cartons, des barquettes de repas, des cannettes complétaient le décor champêtre.

Mais ce serait bien prétentieux que de se penser irremplaçable ou inégalable.

Pour cette raison, je me garderai de tout commentaire, et mettrai plutôt cette expérience passée à profit pour approfondir mon travail de yoga du détachement.

Je m’inquiète effectivement bien plus de la vieille employée, la plus ancienne de l’épicerie, qui a été purement et simplement congédiée sans autre forme de procès.

La faute à qui, me direz-vous ?

La faute à son mari, alcoolique et violent qui est venu plusieurs fois la menacer jusque sur son lieu de travail, armé même d’un couteau, paraît-il.

Alors qu’elle avait besoin d’être protégée de son mari et de son fils, lui aussi violent et sans travail, alors qu’elle était la seule à ramener un salaire, on l’a foutue dehors pour régler le problème.

Qu’est-elle devenue, comment survit-elle, est-elle même toujours en vie ?

Je prie le ciel pour avoir de ses nouvelles d’une façon ou d’une autre, pauvre femme.

Là aussi on me répondra sans doute, qu’ils n’y pouvaient pas grand chose…

Pas plus qu’ils n’ont tenté quoi que ce soit pour réhabiliter le collègue évincé.

Je ne sais comment certaines personnes peuvent encore se regarder dans un miroir, sans honte.

Enfin, j’ai dit au collègue que finalement nous avions plutôt laissé un bon souvenir à toutes les personnes que nous avons côtoyées.

Il n’y a qu’à voir les sourires éclairer leurs visages quand on les croise par hasard.

Inutile d’en dire plus et ne garder que le meilleur.

Bien à vous,

Isabelle

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
« Petites chroniques » sont produites sous Licence Creative Commons : Oeuvres protégées, leur reproduction, copie, modification sont soumises à autorisation de l'auteure.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

)?$/gm,"$1")],{type:"text/javascript"}))}catch(e){d="data:text/javascript;base64,"+btoa(t.replace(/^(?:)?$/gm,"$1"))}return d}-->