« Il y a un truc que toutes les mères savent faire »
04/07/2017 Bonjour à toutes et à tous,
Il y a un truc que toutes les mères savent faire.
Nourrir.
Enfin, toutes les mères qui se reconnaissent dans la catégorie, et ça doit faire du monde quand même.
Y’a jamais eu de sondage effectué sur la chose.
Ça intéresse d’ailleurs qui d’autre, à part les mères ce genre de statistiques ?
Facile de deviner qui dirige les sondages, tiens…
Alors voilà, quand les enfants annoncent, c’est déjà bien, et suffisamment tôt, c’est encore mieux, qu’il vont passer te voir, on fait quoi, nous les mères ?
On se met aux casseroles 🙂
Ah oui, nourrir, ça on sait faire, comme si c’était ce qu’on a de plus précieux, de plus généreux à leur offrir à nos petit-e-s, même devenu-e-s grand-e-s.
J’oserais presque dire que nous avons du être génétiquement programmées pour, un jour.
Bon d’accord, certaines mères s’agitent plutôt devant les fourneaux, que d’autres, devant les linéaires des supermarchés…
Ben moi, je lui ai fait une charlotte aux fraises maison.
Parce que c’est un truc qui date de son enfance.
Sa grand-mère lui en faisait tout le temps.
Sa mère lui en faisait tout le temps.
Et il a deviné juste 🙂
Pour marquer le coup, je lui ai préparé une charlotte aux fraises, mais version 2017, vegan pour tout dire, et oui, la recette suit 😉
Ensuite, peu après le repas, je suis allée l’accompagner à l’arrêt de bus, et là, sans même avoir eu le temps de dire ouf, les portes se sont refermées sur sa silhouette.
Dans la foulée, la journée n’étant pas finie, j’ai pensé passer faire un petit coucou à mon papa, mais il m’a accueillie d’un oeil noir cette fois.
« – Bonjour papa, je viens passer un petit moment avec toi, ça va ?
– Ah tu arrives bien toi 🙁
– On va s’asseoir un peu pour causer ?
– Non, je n’ai pas envie, c’est quoi ce bordel !
– Tu sais, je viens d’accompagner J. au bus, ça y est, il repart en Inde…
– Oh, et bien ça m’est égal… »
Puis il a quitté la pièce en traitant l’infirmière aussi de sotte.
Et au passage, une grand-mère qui n’arrivait pas à se déplacer s’est entendu dire que c’est un coup de pied au cul qu’il lui faudrait, ouais !
Dans la salle climatisée, une autre dame criait de toutes ses forces avant que la cadre du service ne vienne la calmer.
Le monsieur qui ôte toujours sa chemise allait toujours d’un bon pas, torse-nu dans le couloir.
Un couple, assis côte à côte dans le petit salon avait une conversation fort agitée, à grand renfort d’insultes.
J’ai attendu un bon moment sur ma chaise.
Une immense lassitude.
Un grand moment de solitude.
J’ai donné les abricots à un monsieur qui me tendait la main à ta place.
Quand je t’ai dit à bientôt, et que tu m’as répondu c’est ça tu peux t’en aller, j’ai pensé qu’il nous fallait trouver un compromis.
Prochaine visite, disons… en fin de semaine ?… j’en peux plus tous les deux jours…
Bien à vous,
Isabelle
2 comments
Mais quel ingrat 😀
Timing au top 😉