« Il n’a pas un cutter votre mari »
06/12/2017 Bonjour à toutes et à tous,
-« Il n’a pas un cutter votre mari ? »
On a vite tourné la tête, avec C., après avoir échangé un bref regard, pour ne pas exploser de rire au nez du peintre…
« – Ah non, je ne crois pas, il a tout rangé en haut. Vous avez besoin de quoi ?
– Quelque chose qui coupe…
– Tenez, j’ai une scie là.
– Ok, je vais essayer avec… »
Une fois de plus, nous étions en train de bricoler dans ma cave, laquelle ressemble de plus en plus à un atelier de fleuriste 🙂
A la cadence où nous récupérons des jardinières vides et la terre des chrysanthèmes gelés au cimetière, va bientôt nous falloir une annexe !
Pas de notre faute, à C. et moi si nous avons la même fibre de la récup…
L’autre jour, d’ailleurs, à la déchetterie, les employés de la commune m’ont gentiment déposé à domicile une belle porte que j’avais reluquée le matin, bien saine qu’il a dit le monsieur, même.
Evidemment, je ne pouvais pas la transporter, donc j’étais bien contente de service.
Vu que tous les deux jours ou trois jours, je vais porter là-bas mes épluchures pour la cochonne de G. le gérant, je jette inévitablement un coup d’œil dans les bennes, vu que c’est autorisé ici.
C’est comme ça que j’ai reluqué cette ancienne et belle porte moulurée.
Comme plateau de tréteaux dans la cave, ou étagère dans les placards, voire de déco, en mode nature, j’étais sûre de lui trouver une seconde vie 😉
Alors pour la petite histoire, le monsieur qui fait les travaux de la cuisine chez moi, c’est F.
Et même s’il entrepose tout son matériel dans ma cave, table avec scie circulaire, perceuse, règle et compagnie, vous aurez bien compris qu’il n’est aucunement mon mari 🙂
Bon sauf que je pense qu’il être en colère mon mari quand il va revenir à la maison, j’ai pas encore osé le prévenir.
Parce qu’en partant il m’avait confié la mission de nettoyer la porte et qu’il la poserait dès son retour.
Ce dont j’allais m’acquitter bien rapidement le soir même.
Mais j’ai bien failli pousser un cri à la vue du spectacle qui m’attendait en poussant la porte de la cave.
Toutes les persiennes que le peintre venait de passer à l’antirouille trônaient verticalement contre les murs protégés en haut par des cartons, et en bas, sur le sol protégé.. par ma porte 🙁
Adieu l’idée de ranger la cuisine, me suis mise, avec C. qui était arrivée à ma rescousse, à l’oeuvre pour décrasser la porte.
Tout en imaginant la réaction du peintre le lendemain matin, ce qui nous faisait glousser de plus bel…
« – Ah ben il était en colère mon mari hier soir en rentrant, quand il a vu que vous aviez utilisé et tâché sa porte ! »
Je sais, c’était pas très courageux de notre part, mais bien pratique pour éviter le courroux de l’artisan, entre hommes…
Ah oui, parce que de rage, j’ai empoigné tous les vantaux pour libérer ma porte, et les coller contre le mur d’en face.
Sans me soucier dans quel ordre ils avaient été placés.
Mais après tout je m’en fiche, il n’avait qu’à leur coller des numéros comme pour les autres…
J’espère que demain matin nous serons déjà parties, avec ma voisine, s’il vient cogner à ma porte (de mon logement celle-là).
Ah oui, il la connait, parce que ce matin, il est venu frapper pour me demander un briquet...
Bien à vous,
Isabelle