« Il aura peut-être droit à sa messe »
11/07/2017 Bonjour à toutes et à tous,
Il aura peut-être droit à sa messe, celui qui nous faisait danser au début des années 70…
En ce temps-là, mademoiselle (?) notre professeure, avait mis au programme de son cours d’éducation physique, l’expression corporelle.
Sans doute pour nous faire découvrir notre corps…
Je me souviens que nous avions toutes et tous fait la gueule quand elle avait enclenché son magnétophone.
La musique dont elle était apparemment fan et sur laquelle nous étions sensé-e-s évoluer avec grâce ne nous inspirait pas du tout 🙁
Messe pour le temps présent, j’entends encore carillonner les cloches dans ma tête, tandis qu’elle agite bras et jambes frénétiquement sous notre regard médusé…
Ah oui, ça, c’était pas notre tasse de thé, gamines et gamins de quartier que nous étions, de se dandiner sur une musique d’extra-terrestre, fut-elle de Pierre Henry !
Je me revois toujours monter et descendre les bras en rythme, à la façon d’une carillonneuse 🙁
Enfin, j’ai aussi souvenir que nous avons mis beaucoup de mauvaise volonté pour saboter le cours de la prof…
Et que nous sommes fait-e-s copieusement punir, faute de saisir l’essence de cette oeuvre moderne et géniale.
C’est beaucoup moins flagrant pour la chorégraphie, mais si l’air perdure encore dans ma mémoire, alors qu’on annonce le décès de Pierre Henry ce 05 Juillet.
A notre décharge, rares étaient celles et ceux d’entre nous qui fréquentaient les cours de danse.
Ou alors uniquement du classique et au conservatoire, pour les petites filles de bonnes familles.
Déjà que nous manipulions avec difficulté des ballons pour reproduire un certain mouvement dans la chorégraphie, les deux bras tendus évoluant ensemble et parallèlement 🙁
Je crois que nous étions plus habiles à pédaler, oui !
Maintenant, dès l’âge de 2 ou 3 ans les petit-e-s sont initié-e-s en musique à évoluer avec leur corps.
Je me souviens qu’un de mes kids avait été enchanté par les cours d‘éveil corporel proposés par une association du village.
Le jour du gala – si si ça existait déjà – on comptait 2 garçons pour 6 filles sur scène…
Heureusement pour les esprits et pour les corps que la pratique s’est démocratisée 😉
Bien à vous,
Isabelle