« Grandes vacances en vue »
10/06/2014 Bonjour à toutes et à tous,
Quand nous étions petits, à cette époque de l’année, on commençait à parler grandes vacances.
Nos parents, en général avaient choisi un coin le plus paumé possible parce que c’est moins cher 🙂
On a ainsi sillonné en famille, tout le Massif Central, de la Creuse au Puy de Dôme, en passant par le Cantal, un peu l’Allier, la Loire et la Haute-Loire.
La formule étant chaque fois la même, trois semaines au coeur de la France profonde, les Gîtes Ruraux n’avaient plus de secret pour nous !
D’abord on est partis en 204 Peugeot Break, et puis après, notre père a acheté une Renault 12 Break et on embarquait tous les six là-dedans avec le chat, le hamster et même le poisson rouge selon les années.
Notre mère avait toujours son permis de conduire sur elle, mais ne conduisait jamais.
C’était comme ça dans beaucoup de familles françaises à l’époque.
Son rôle principal consistait donc à descendre aux ronds-points, avec priorité à droite, je vous le rappelle, pour manœuvrer la remorque quand mon père s’était trompé de direction.
Voulant reculer à ce moment-là, la remorque alors se foutait en travers du rond-point ou du stop ou autre… c’était toujours un moment d’extrême tension dans la voiture.
Interdit de moufter, ça suffisait déjà que notre mère se fasse engueuler…
Nous, on se faisait plutôt engueuler parce qu’au bout de plusieurs heures de route, les 4 serrés à l’arrière, y’en avait toujours un qui soufflait trop fort sur l’autre, ou une qui jetait ses crottes de nez dans l’habitacle.
Notre mère donc, tout en gardant bien le doigt sur la carte, passait l’autre main derrière son siège et distribuait de grandes volées générales, que nous essayons d’esquiver de notre mieux 🙁
Mais le pire du voyage consistait à tenir la boîte-à-vomir sur les genoux en attendant que ça vienne, parce que notre père avait préparé son trajet avec toutes les haltes, et il fallait respecter le timing coûte que coûte…
Bon, je vous rassure, de temps en temps on s’arrêtait pour la vider la boîte, et se rincer la bouche avec la gourde d’eau tiède qui sentait le plastique 🙂
C’est dingue quand je vois maintenant dans quelles conditions on part en voyage avec le gosse unique : monospace pour emmener presque toute sa chambre, lecteur DVD intégré dans le siège avant, climatisation, frigo même il parait, réhausseur, siège auto, pare-soleil…
Je me demande bien ce que ce gamin va pouvoir raconter comme anecdote de voyage à ses enfants plus tard ?
En tous cas, mal parti pour avoir l’étoffe d’un baroudeur 🙂
L’autre jour, sur un parking, j’ai attendu au moins 5 mn qu’un pépé sorte son 4×4 de la place de stationnement où il s’était engagé, bien sûr, en marche avant.
Je crois qu’il a pris une bonne suée tandis que je levais les yeux au ciel en le regardant faire.
C’est bizarre toute cette génération vieillissante qui s’offre un gros-cul alors qu’il n’y a en général, que deux passagers avachis à l’intérieur, et pas des aventuriers, plutôt adhérents club Tamalou…
Vous croyez vraiment que c’est une forme de compensation de la part de ces messieurs ?
En tous cas, en parlant de mode de déplacement, samedi dernier, j’ai vu deux choses incroyables !
Dans les bois de Chasselay (69), d’abord, une troupe de cavaliers était menée par un homme, visiblement très absorbé par… sa conversation téléphonique.
Bride d’une main, téléphone de l’autre, ça doit être ça la téléphonie mobile, une version moderne de la Garde mobile en sorte 🙁
Et puis un autre groupe de cavalier est monté sur le chemin, et là, nouvelle surprise, des jeunes filles, en pleine campagne et à cheval défilaient cigarettes à la main !
Je crois que j’ai pris un coup de vieille ce jour-là…
Bien à vous,
Isabelle