« Fini de jouer »
18/06/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Fini de jouer, que je me suis pensée dès que je courant eût été coupé, et entre nous, ça dure maintenant depuis plus de deux heures.
Je suis montée en courant pour fermer la porte de la terrasse, et je m’attendais d’un moment à l’autre, comme d’hab, que l’immense résineux s’abatte sur le toit du voisin…
De toutes façons, le voisin, pas celui d’à côté, l’autre à côté de celui d’à côté, est absent pour plusieurs mois, dixit l’intéressé après son départ.
Ce serait dommage quand même, parce qu’il a fait refaire toute l’étanchéité de sa toiture juste avant de partir.
Je le sais parce que les ouvriers, après qu’il m’en eût informée ; ça ne veut pas dire demander la permission ; sont passés par ma terrasse pour atteindre son toit.
Heureusement que le jour où j’ai vu un mec enjamber la margelle de ma terrasse je n’étais pas en petite culotte en train d’étendre mon linge…
Ni permission ni information, ça coule – ça cool – de source pour une certaine catégorie d’anciennes et d’anciens d’Auroville.
Celles-ci et ceux-là écoutent encore et toujours Neil Young, les Who, Cat Stevens… et tutti quanti, en grattant (mal) sur leur guitare.
Génération facilement identifiable, on va dire années 50 et peut-être même un peu moins.
Bon, Neil Young , 78 ans (plus tout à fait jeune du coup), Cat Stevens 75 ans, les Who de Roger Daltrey 80 ans à Pete Townshend 79 ans, ça commence à faire.
Cette datation dans le temps n’enlève certes rien à la virtuosité de leurs interprètes, mais comment dire… les générations d’aujourd’hui n’en ont sûrement jamais entendu parler.
Bref, c’est sûr qu’Auroville n’appartient à personne, comme énoncé par Mère dans la Charte.
Il y a peut-être eu juste une certaine confusion dans la compréhension des termes, enfin comme une appropriation douteuse, une interprétation du message original.
Ce n’était vraisemblablement pas dans l’idée de la fondatrice d’Auroville que chaque personne résidant dans la ville tire la couverture à soi, rien qu’à soi.
En parlant donc des générations d’aujourd’hui, voilà du coup que mon (jeune) voisin est privé de sa toute récente addiction.
Non, pas celle qui part en fumée, mais celle qui fait BOUM ! SPLASH ! CRRR ! TATATA ! TCHAC ! VLAM !!!
Au moins le son sur PC n’égale pas toutes les basses crachées par la super-méga-enceinte-qui-sortait-de-la musique trop bonne, enfin trop forte.
Bref, le voisin est privé de jeux vidéos.
Bien à vous,
Isabelle
