« Financement participatif mode d’emploi »
23/10/2014 Bonjour à toutes et à tous,
Prenez une jolie biscuiterie à Caen, qui a traversé deux guerres et fait la renommée d’une tradition normande, la Madeleine Jeannette.
Imaginez que la liquidation judiciaire soit prononcée mais impossible à concevoir par ses ouvriers…
Ceux-ci décident alors de reprendre l’affaire et défendent leur cause devant le Tribunal, mais hélas, les banques ne suivent pas…
Fi des banques ! Les salariés balancent une campagne de com et d’appel à financement participatif ou Crowdfunding sur le net.
Incroyable, les donateurs font exploser le plafond, à J-20, ils ont déjà renfloué les caisses à 150%, et ce n’est pas fini 🙂
Oui, les projets restent en ligne trois mois maxi, alors c’est la course contre la montre pour mobiliser son réseau.
Statistiquement, 50% des dons est généré par les familles, les amis et les proches.
Si le projet n’aboutit pas, no problem, votre don vous est remboursé.
L’argent est versé sur un compte en cas de montant atteint et un suivi est effectué quant à son attribution, conformément au projet initial.
Et en plus, en contrepartie, les initiateurs du projet vous font des cadeaux à hauteur de votre investissement, c’est-y pas gentil tout ça ???
Les ouvriers de la Biscuiterie Jeannette vous offrent eux… des boîtes de madeleines dans ce cas précis !
Cette pratique née de la nuit des temps refait surface, version numérique, et remporte un succès considérable à travers le monde.
Pour qui a l’audace et le courage de partager son projet avec le monde entier, tout est possible !
Récemment, c’est le magazine Terraeco qui a remporté et même dépassé son pari sur Ulule, premier site de financement participatif européen, avec 105106 euros, soit 105 % de ses objectifs, un beau succès pour mon canard préféré.
Voyez bien que les gens sont généreux entre eux, et que la crise ça a du bon, on (re)découvre même l’entraide !
Voilà des gens gentils, des lembdas, comme vous et moi, qui pensent que l’économie c’est l’affaire de tous et non pas seulement des banquiers ou du Ministère de l’économie.
Quand je vous dis que ça a du bon la crise 🙂
Bien à vous,
Isabelle