« Ferme ta gueule ! »
23/09/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Ferme ta gueule ! C’était donc l’expression française que l’un d’entre nous tentait de traduire à une autre amie, de langue anglaise.
Il lui expliquait qu’on peut aussi simplement dire Ta gueule ! ou La ferme ! ou Ferme la !
Je ne sais ce qu’elle en a retenu, mais son professeur pourra reprendre la leçon car il est d’une grande patience.
Même si on me reproche de ne pas parler anglais quand il y a une seule personne qui ne parle pas français parmi nous, je continue.
Cette personne peut faire comme moi dans le cas contraire, écouter et tenter de comprendre…
En comités privés ça va, je peux éventuellement me refaire préciser un truc où demander des détails pour la compréhension.
Mais j’avoue, comme beaucoup de mes ami·e·s d’Europe, pas que des français·e·s hein, que je ne comprends majoritairement rien quand je participe à de grands meetings.
Ainsi je sais que certain·e·s de mes ami·e·s renoncent même à aller dans ce genre de réunions.
Je persiste, histoire aussi de faire acte de présence, mais je comprends fort bien que le barrage de la langue peut être un obstacle à l’intégration dans la communauté.
Et puis d’abord, comme je vis dans un pays de langue anglaise, et tamoul aussi, alors déjà c’est la langue que je parle le plus au quotidien.
Donc, quand je suis dans un groupe à langue majoritairement française, cela me demande beaucoup moins d’efforts de concentration et je peux mieux exprimer ma pensée.
Il est vrai que de ne pas pratiquer au moins verbalement le français au quotidien, cela me provoque d’étranges conflits internes.
Je perds les expressions, j’oublie l’orthographe, je mélange les dictons… et non, ce n’est pas l’âge.
Alors voilà, des fois de rapporter une anecdote dans laquelle je peux textuellement retranscrire Ferme ta gueule ! c’est comme une petite jouissance linguistique.
Et puis je ne pratique aucun jeu de mots en anglais, alors que j’adore cela dans la langue française.
Vous l’aurez bien compris, la langue anglaise ne me procure aucun plaisir linguistique, si ce n’est que de vivre au quotidien, c’est purement alimentaire comme on dirait d’un job.
Oui, c’est vital de savoir se faire comprendre dans une langue pour manger, demander un conseil, une route ou renouveler un visa, au hasard.
D’ailleurs ça y est, va falloir que m’y colle sous peu… tiens au fait, comment traduiriez-vous cela en anglais ?
C’est une autre paire de gants, hein !
Bien à vous,
Isabelle