« Été pluvieux et jardin herbeux »
14/07/2023 Bonjour à toutes et à tous,
Été pluvieux et jardin herbeux sont de saison.
Tout comme l’anniversaire de feu mon père, né un 14 Juillet, et pour lequel j’ai eu une pensée en me levant.
Je n’ai pas manqué non plus de faire deviner à mes collègues indiens où était leur premier ministre Modi ce jour-là.
Ce dont à quoi l’une m’a répondu elle est là ! croyant que je parlais d’une autre collègue, Nathi…
En tous cas, ça les a bien étonnés de savoir que Modi était aux côtés du président français Macron pour le défilé de la Fête Nationale à Paris.
Du coup j’en ai déduit qu’aucun ne suivait l’actualité nationale !
Été pluvieux et jardin herbeux sont de saison donc, du coup le boulot redouble avant la mousson.
On a quand même un temps idéal ces derniers jours alors qu’il pleut abondamment presque toutes les nuits.
La température nocturne baisse, mais on atteint encore des 37° de température ressentie le jour.
Comme j’ai attaqué le désherbage manuel au jardin ; tout est si vite déraciné dans la terre humide, ça a eu pour effet d’attirer non pas les baveux… mais les bavards.
Alors voilà, l’herbe arrachée il faut en faire un tas ailleurs sinon les racines blablabla…
Ce papayer-là il est malade, il faudra l’arracher au plus vite blablabla…
Non, pas besoin de faire appel au grass cutter, je me charge de tout couvrir, ça va aller aussi vite et c’est gratuit blablabla…
Est-ce que j’ai pensé à arroser les bougainvilliers… ben non en fait il pleut toutes les nuits… ah d’accord mais il n’a pas plu hier… ben il pleuvra cette nuit !
Quand je leur réponds, à toutes et à tous, que mon approche du jardinage s’appelle permaculture, et que j’ai été formée à cela, ça les fait rire.
Mais bon, je ne leur en veux pas, les locaux sont des gens qui ont, après des décennies de colonisation, vécu sur un plateau désertique labouré de canyons où rien ne poussait.
Ils n’ont donc pas hérité d’une pratique ancestrale du jardinage, tout juste cultivaient-ils quelques fruitiers et légumes racines.
C’est l’arrivée d’occidentaux, à l’époque imprégnés par une représentation du jardinage classique, qui les ont formatés à leurs exigences.
C’est à dire qu’on plante sur une terre saignée à blanc et bêchée en profondeur, en faisant des semis rectilignes sur des sillons entre lesquels absolument rien ne pousse.
D’ailleurs, on retrouve cette obsession du propre toujours bien ancrée ici, chez pas mal d’occidentaux d’une certaine génération.
Jusque dans les éviers où la javel coule à flot, on décape, on assainit, on désinfecte, l’hygiénisme a commis bien des excès et il faudra du temps pour rectifier le tir.
Heureusement qu’il y a eu quelques personnes éclairées dans le lot, de vraies initiées, qui ont pratiqué un autre mode de culture, des précurseurs de la permaculture en somme.
Bref, je taille et je désherbe puis couvre de partout avec les résidus, tout en plantant des graines de curcubitacées deci delà, oui c’est une obsession, et de saison.
Bien à vous,
Isabelle
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