« Etape finale à Toulon »
09/08/2013 Bonjour à toutes et à tous, (Mise à jour le 15/09/2016)
Etape finale à Toulon, je ne pouvais pas quitter ce lieu, sans vous raconter de belles anecdotes à mon tour.
C’est sur la plage du Mourillon que s’est produite la première rencontre.
Il était aux environs de 22:00, une belle nuit noire caressait les flots dorés par la lune.
Non loin de moi, J. pêchait avec une patience qui est…légendaire.
J’écoutais le clapotis des vagues sur les galets – si si ça m’arrive de rester sans rien faire, on appelle cela rêver.
Lorsque j’ai entendu un fond de mélodie qui devenait de plus en plus net, loin du bourdonnement des établissements de nuit.
Tournant la tête vers cette musique qui m’arrivait maintenant de façon très distincte, j’eus une grande surprise.
Celle de voir un homme d’un âge, assis sur le dossier d’un banc, face à la mer.
Sur sa guitare il jouait ce thème que j’avais beaucoup aimé, gravé à l’époque sur un des vinyles de mes parents.
C’était simplement délicieux…
Une deuxième rencontre vient aussi éclairer mon séjour d’un instant inoubliable…
Pressée de me rendre à une visite, j’emboîte le pas à J., sans pouvoir m’arrêter.
Histoire de regarder de plus près ces feuilles de végétaux inconnus qui garnissent un étalage sur le marché…
Ce que je ne manque pas de faire à mon retour 😉
Et là, bonheur, deux dames discutent de la façon de cuisiner ces légumes qui n’ont point de secrets pour l’une d’entre elles apparemment.
Je ne peux m’empêcher de me mêler à la conversation, pour m’en faire préciser le nom.
Puis l’utilisation et ensuite la méthode de cuisson de cette fameuse plante… puis de toutes celles autour ensuite !
C’est ainsi que regardant cette plante de plus près, il me semble reconnaître l’amarante.
Alors la dame, surprise par cette conclusion, me confirme ce nom.
J. lui explique d’abord ma passion pour la botanique.
Puisque J., de retour de Thaïlande, a appris à cuisiner certains plats là-bas et recherche les ingrédients en France.
C’est alors que, le fixant du regard, elle affirme sans hésitation qu’il a… des traits asiatiques, une réincarnation sans doute !
C’est à ce moment qu’elle nous parle de ses origines vietnamiennes, nous laissant tout à la surprise de ses propos.
A ce sujet, je lui confie que j’ai accepté la lourde (!) responsabilité d’être Présidente d’une Association de Viet Vo Dao, art martial vietnamien.
C’est dire si le Vietnam ne nous est pas inconnu…
Elle me demande le nom du fondateur de l’école Long Hô Dao.
C’était Maître Hông Son Thach (1946-2000) qui fut élève de Maître Hông Sàc Kim (1915-2004).
Aussi incroyable que cela paraisse, son nom ne lui était pas inconnu.
Elle nous parla alors de son frère, le Maître Pham Xuan Tong, lui-même fondateur d’une école de Kwan Ki Do.
Voilà, en cuisant amarante et chou-moutarde à la vapeur, je n’en revenais toujours pas de cette belle rencontre.
La dernière dont je voudrais vous parler est celle avec M. qui m’a gentiment tenu compagnie de Toulon à Lyon en covoiturage.
Les éléments se déchaînaient alors à l’extérieur de la voiture et que nous ne roulons parfois qu’à 80 km/h sur l’autoroute.
Mais il flottait plutôt une chaude ambiance à l’intérieur !
Nous ronronnions de plaisir à échanger nos expériences de permaculture, de récup en tout genre, de transition.
Mais nous rugissions de colère contre toutes les formes de gaspillage.
Du frigo à l’emballage en passant par les ressources naturelles de la planète…
Jusqu’à la non-considération des minorités, fussent-elles sexuelles, ethniques, sociales, nous avons tout épluché !
Et là, je me dis qu’il y a vraiment des gens formidables sur terre, de 7 à 77 ans et plus si affinités !
Allez les jeunes, l’avenir vous appartient, vous êtes formidables de possibles.
Fournisseurs d’espoir, et porteurs de lumière, on compte avec vous pour vider la poubelle !
En attendant, longue vie à votre île flottante squatt, pardon, votre Ô château dans le ciel !
Bien à vous,
Isabelle