« Et là, au milieu du salon, surprise ! »
13/04/2013 Bonjour à toutes et à tous,
Une visite s’imposait hier, au moment où Lyon lançait le 1er Salon international d’art contemporain art3f.
Ce concept original réunit pour 3 jours une centaine de créateurs-créatifs de tout crin, dans un espace cloisonné ouvert aux galeries, aux particuliers et aux collectifs avec peinture, sculpture et performances.
Pesante impression pourtant de vu, revu, de fait, surfait au premier coup d’oeil, un ronronnement général suinte d’une rassurante morosité, des Léger, Picasso, Braque ou Di Rosa…doivent se retourner dans leurs tombes 🙁
L’inspiration est-elle vraiment au rendez-vous ?
Les espaces trop exigus pour la plupart répondent sans doute à l’exigence du nombre et du chiffre.
Et là, au milieu du salon, surprise, je lis et relis le nom de Charlélie Couture, présenté dans l’espace de la Galerie Atelier Art Actuel.
CharlElie, de son nom d’artiste, le seul français qui a l’art d’exprimer son talent par la musique, la chanson, la photographie, la sculpture et la peinture, expose des oeuvres mûres, empruntes de singularité où alterne la musique des traits et des espaces, du mouvement et du ralenti.
Installé à New York, où le concept d’artiste aux multiples expressions est bien mieux perçu qu’en France, se produit tour à tour le musicien, le peintre, le photographe ou le sculpteur.
La deuxième surprise que me réservait le salon, je l’ai trouvée également à la Galerie Atelier Art Actuel sous le pinceau de Jean-Louis Foulquier, initialement connu à travers ses talentueuses émissions de radio.
La peinture l’a toujours habité, nul doute, c’est le même homme, celui de France Inter qui s’exprime sur la toile.
Couleur, démesure, humour grinçant, gueules cassées et joie de vivre sont au rendez-vous dans la générosité du mouvement.
Tous les non-dits, toute la pudeur pressentis à travers les ondes vibrent sur la toile, extraordinaire sensation de langue qui se dénoue…
Un autre artiste, Delay, présenté par la Galerie Beautiful Sea, interroge également par l’expression de sa créativité.
Paysages empruntés aux reliefs industriels, la poésie fuse, verticalement, horizontalement, surfe sur des espaces monochromes plus habités les uns que les autres.
Le rythme urbain ainsi décliné porte l’écho de notre environnement.
Pour accompagner l’événement de ce salon, une ambiance jazzy portée par une belle voix et une guitare solo nous ont fait le plaisir de partager leur répertoire, dommage qu’ils n’aient point été nommés dans la plaquette…
A voir, à prendre ou à laisser, tout est encore à portée d’yeux ce dimanche, mais si le beau temps vous attire au soleil, programmez un détour par le salon après 11:00 ou avant 18:00.
Bien à vous,
Isabelle