« Éradiquer les moustiques »
05/12/2023 Bonjour à toutes et à tous,
Éradiquer les moustiques ce serait la solution idéale pour aller au jardin ce moment, avec la mousson.
J’y ai pensé bien fort en me faisant attaquer de toute part malgré le répulsif dont je m’étais aspergée des pieds à la tête.
A base d’huiles essentielles de plantes, je précise.
Mais voilà, si on éradique les moustiques de la planète, ce seront des millions d’insectes et d’oiseaux qui se retrouveront privés de nourriture.
Des grenouilles aux poissons, des larves de libellules aux lézards, serpents, geekos, hirondelles et autres passereaux… les moustiques sont un maillon important de la chaîne alimentaire.
Je ne peux m’empêcher de faire une analogie avec le cycle d’engendrement des 5 éléments tel qu’étudié en MTC il y a fort longtemps.
On apprenait donc que le bois nourrit le feu, le feu nourrit la terre, la terre nourrit le métal, le métal nourrit l’eau, l’eau nourrit le bois.
Et dans le cycle de destruction, l’eau détruit le feu, le feu détruit le métal, le métal détruit le bois, le bois détruit la terre, la terre détruit l’eau.
La règle est qu’on n’intervient jamais en affaiblissant la mère, c’est à dire celle qui nourrit l’élément en question, imaginez ainsi un cercle où les uns suivent les autres.
On va au contraire stimuler le fils ; désolée pour la fille c’est le jargon de la médecine chinoise, pour absorber le trop plein.
Par exemple, le bois alimente le feu, mais en cas de feu trop important, pour le réduire, on ne va pas intervenir sur la quantité de bois.
On va avoir recours à l’eau pour calmer le feu.
Suivant donc ce raisonnement, on a les moustiques au milieu qui pullulent de trop.
Alors au lieu de détruire les moustiques, ce qui va causer la mort de toutes celles et ceux qui s’en repaissent, il faut au contraire favoriser la reproduction de ces bêtes-là.
Ainsi pour épuiser les moustiques, réduire si vous voulez, il faut créer plus de lieux pour accueillir leurs prédateurs.
Sauf qu’on fait exactement le contraire, car sur la planète les espaces naturels se raréfient et on tue nos sauveuses et nos sauveurs.
Plus de place dans le béton des villes pour les mares et leurs grenouilles, les murets et leurs lézards, les ruisseaux et leurs poissons…
Plus d’arbres pour qu’ils nichent, plus d’herbes et plus d’eau non plus pour qu’ils s’y reproduisent.
Les autres pesticides, insecticides, fongicides, herbicides ont éradiqué non pas les moustiques mais bel et bien toutes celles et ceux qui nous en débarassaient…
Est-ce que vraiment pulvériser, même avec un produit bio, des zones entières pour contrer le développement des larves de moustiques c’est sans risques pour l’écosystème ?
Cet argent dépensé pour payer des heures d’hélicoptère, on ne pourrait pas l’investir dans la protection, le développement, voire la réintroduction des prédateurs naturels des moustiques ?
Voilà, comme toujours, en France on intervient sur l’effet et non sur la cause, vieille tradition héritée de la médecine allopathique, cherchez pas plus loin…
Bien à vous,
Isabelle
