« Enfants atteints du Trouble Déficitaire de la Nature »
21/06/2012 Bonjour à toutes et à tous, (Mis à jour le 29/05/2017)
Vous n’en aviez jamais entendu parler et bien moi non plus…
Jusqu’au jour où j’ai découvert cette pathologie à travers le film « Severn » de Jean-Paul Jaud, celui qui avait déjà brassé nos consciences avec le troublant « Nos enfants nous accuseront »
Severn, vous savez la petite fille de 12 ans, qui s’inquiétait pour la terre que lui préparaient et lui laisseraient les adultes dans un discours adressé aux responsables politiques réunis pour le Sommet de la Terre à Rio en 1992, en faisant même pleurer certains….
Severn, mère à son tour 20 ans après, témoigne de la suite des actions qui sont menées partout dans le monde en faveur de la nature, alors que nous voyons apparaître chez de plus en plus d’enfants un trouble d’un genre plutôt inquiétant…
Qui aurait pensé que certains enfants, grandissant dans le béton de leur immeuble, de leur école, de leur quartier, de leur ville présentent un jour un Trouble Déficitaire de la Nature (Natural Deficit Disorder), expression due à Richard Louv, conséquence d’une carence de contact avec la nature ?
C’est vrai qu’il est loin le temps où les enfants exploraient les bois, pour grimper aux arbres ou courir dans les chemins ramasser des fraises des bois…
D’ailleurs on n’en croise, pour ainsi dire, jamais sur nos chemins de campagne, c’est encore plus simple 🙁
Depuis, 50 ans de pesticides sont passés par là, personne n’admire le travail d’un tracteur ou ne trouve plaisir à regarder une mécanique distribuer des aliments aux bêtes…
Et l’on a oublié les savoirs-faire et les traditions paysannes en même temps que tout le bon sens et la gestion des biens à l’économie pour ne pas détruire la nature, source de nourriture bien trop précieuse pour nos ancêtres.
Maintenant la plupart des enfants ne sait comment pousse le haricot qu’on lui sert dans l’assiette, ni n’a approché une vache de sa vie…
Et vous, la dernière fois que vous avez senti l’odeur des foins et du chèvre-feuille, ça remonte à quand ?
Bien à vous,
Isabelle
2 comments
Moi le chèvre-feuille je le sniffe toute la journée parce que y’en a plein le parking du lycée et que je me fais mes bouquets pour mon labo avec les roses rouges, roses, les paquerettes à grandes tiges, pleins de petites fleurs mauves, jaunes enfin tout ce qui agrémente les pelouses actuellement et qui a survécu à la tondeuse. Et ben oui faut que ce soit bien « net » alors il tond, il tond le jardinier…Mais faut quand même reconnaitre que cette année il y a eu de gros progrès, la plupart des talus des routes n’ont pas été fauchés comme avant. Il y a les grands panneaux: fauchage modéré, respect de la biodiversité. Des fois que y’en a qui trouverait que des talus en herbes hautes ça fait pas clean, faut ben se expliquer!!
Oui, tu as raison, maintenant il faut mettre des pancartes pour expliquer que c’est normal que l’herbe pousse sans craindre que l’homme décide on non de sa raison d’être…
Nous ne sommes que poussière dans un éco-système mis en place bien avant nous, notre intervention sur les autres règnes est-elle vraiment légitime ?