Petite chronique « En musique…

« En musique et en cadence »

29/04/2014 Bonjour à toutes et à tous,

2 diato

2 diato

Belle effervescence ce dimanche alors que se retrouvaient deux chorales à la chapelle de Saint Fortunat, hameau de Saint Didier au Mont d’Or (69) pour un après-midi musical.

Chacune avait son répertoire, la Chorale de l’Harmonie De Saint-Cyr, sous la direction de Mickaël Kourganoff, présentait des oeuvres du 16e au 20e siècle, passant aussi allègrement des unes aux autres.

La Chorale La Tarentelle Saint-Cyrote, dirigée par Agnès Ogier, interprétait des chants issus de l’immigration italienne, mais aussi des chants religieux et d’autres populaires italiens, tels que ceux des mondines, les ouvrières  qui partaient travailler loin de chez elles dans les rizières.

Ce beau programme fut clos par un chant commun, Signore delle cime de Giuseppe de Marzi, écrit en hommage à l’un de ses amis mort en montagne.

La fin du spectacle fut arrosée à l’intérieur comme à l’extérieur, tandis que Philippe, à l’accordéon diatonique, accompagné de Gérard au tambourin se lançaient talentueusement dans une tarentelle qui ne manqua pas de réjouir la Sainte Vierge !

Quand on évoque les travailleuses saisonnières telles que les mondines, autrefois en Italie, je ne peux m’empêcher de penser à ces pauvres femmes qui ramassent les fraises actuellement en Espagne.

Fraise de mon jardin

Fraise de mon jardin

Vous savez, ces fraises acides, craquantes et insipides qui n’ont d’alléchant que l’aspect extérieur, quoique louche avec sa taille gigantesque et insensible aux tavelures…

​Ça doit encore regorger de fongicides et autres pesticides ces choses-là qu’on ose appeler fraises 🙁

Sans parler des méfaits occasionnés à celles qui travaillent à leur cueillette et respirent toutes ces saloperies.

Ces pauvres femmes, principalement des marocaines, engagées pour des saisons de trois à six mois, répondent à des critères d’embauche bien ciblés.

Ainsi il leur faut être mères de famille, l’Espagne s’assurant par ce biais qu’elles retourneront bien auprès de leurs enfants une fois la saison terminée et ne chercheront pas à rester clandestinement.

Même si financièrement le jeu en vaut la chandelle, ces femmes analphabètes ou illettrées pour la plupart, déjà habituées à travailler dur dans leur pays, qui doivent de plus se séparer de leurs enfants, font ici le premier voyage hors de leur village.

Imaginez ce que cette accumulation de traumatismes peut provoquer…

Bon, désolée pour les fraises d’Espagne, mais je crois que maintenant vous ne les verrez plus de la même couleur…

Bien à vous,

Isabelle

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
« Petites chroniques » sont produites sous Licence Creative Commons : Oeuvres protégées, leur reproduction, copie, modification sont soumises à autorisation de l'auteure.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.