« En bois de vétiver »
16/02/2025 Bonjour à toutes et à tous,
Il sera menuisier, alors on doit lui faire des outils en bois de vétiver, avait subitement confié la mère au père.
Elle était convaincue, le voyant prendre, un jour, un marteau entre ses mains, que ce serait un virtuose du métier.
Deux horribles et énormes chiens, bien évidemment pas dressés, faisaient la loi dans cette maison, entrant et sortant sans cesse par toutes les portes de l’habitation.
Mais surtout, ils étaient élevés au même rang que tous les autres membres de la famille, donc on tolérait tout d’eux, sans aucune limite ou contrainte.
Dans la famille, il y avait aussi la fille, l’ainée, toujours à la maison, celle qui se trouvait bien comme ça, sans mari ni enfant.
Elle vénérait sa mère, une fée, disait-elle de celle-ci, car toutes ses décisions étaient, paraît-il, d’inspiration divine.
La mère, pauvre, avait un visage boursouflé, criblé de plaies rouges, elle faisait quasiment peur à voir.
Je voulais les prévenir du danger, mais impossible de communiquer tant la famille était dysfonctionnelle.
Les prévenir de quel danger, d’ailleurs, je ne m’en souviens même plus…
Du rêve qui tourne au cauchemar, je n’ai jamais résolu cette énigme-là, et du reste, j’étais plutôt heureuse en me réveillant soudainement que ça se passe chez les autres !
Bon, et bien sûr, je ne connais pas ces gens-là dans la vraie vie non plus, hein, ça suffit en rêve…
En parlant de cauchemar, tandis que je continue de classer des décennies de courriers échangés avec ma mère, je retombe sur certains souvenirs peu réjouissants.
Ce sont sans doute ceux-là qui refont surface et viennent hanter une dernière fois mon sommeil, va savoir…
Bien à vous,
Isabelle
