« Elle n’avait pas éclairé »
16/12/2024 Bonjour à toutes et à tous,
La veille, j’avais bien remarqué que quelque chose clochait, car elle n’avait pas éclairé sa terrasse, comme à son habitude.
En effet, depuis que j’habite là, tous les soirs je la vois mettre de l’éclairage dehors, jusqu’à l’heure de son coucher.
Certes des fois il y avait des loupés parce qu’elle s’endormait avant de l’éteindre.
Mais dans la nuit, quand elle se levait et s’en rendait compte elle procédait à l’extinction des feux.
Vu que nos terrasses donnent du même côté, je me rendais compte de la chose immédiatement.
L’éclairage diffusé est suffisamment puissant pour qu’on puisse y voir clair comme en plein jour, et en pleine nuit, ce n’est pas vraiment souhaitable quand tout le monde est censé dormir.
Et puis la même musique, tous les soirs comme tous les matins, venait rythmer sa journée.
Mais ce soir-là, je remarquais qu’elle n’avait ni éclairé l’extérieur ni diffusé le son mélancolique de la flûte, toujours le même morceau.
Alors, le lendemain matin, lorsque je vis se garer l’ambulance devant chez elle accompagnée du personnel paramédical, j’eus toutes les raisons de m’inquiéter.
Arrivée chez elle pour prendre de ses nouvelles, je fus rassurée de voir qu’elle me reconnaissait bien.
J’appris ensuite qu’elle était partie faire un check-up complet à l’hôpital, et le jour d’après, voyant passer l’infirmière, je compris qu’elle avait réintégré le quartier.
Par contre, ce ne furent pas la flûte, les symphonies de musique classique ou autres sonates qui m’informèrent de son retour, étrangement.
Vu son âge avancé, il lui faudra sans doute un moment pour se remettre d’un séjour même court à l’hôpital, et retrouver ses marques.
Bien à vous,
Isabelle