« Elle l’a bien cherché »
14/01/2024 Bonjour à toutes et à tous,
Elle l’a bien cherché… J’avoue que sur le coup sa réponse m’a scotchée, parce qu’elle a confirmé mes doutes de façon plutôt violente !
Rappelez-vous que j’étais en plein questionnement sur la façon dont les victimes en grande majorité, ne sont ni écoutées ni entendues.
Cette réponse illustrait parfaitement comment sont minimisés les actes d’agression commis à leur encontre et comment elles sont immédiatement jugées !
De la même façon on lâchera facilement cela à propos d’une femme courtement vêtue qui se fait emmerder dans la rue, par exemple, elle l’a bien cherché…
Alors j’ai quand même gratté un peu le truc, volontairement j’avoue.
Peut-être espérais-je que la personne en face de moi ait un déclic.
J’ai répondu calmement, je la plains la pauvre… les victimes d’agression ou d’injustice ont vraiment besoin qu’on soit solidaires d’elles.
Malheureusement, je crois que ma stratégie a trop bien fonctionné car à peine avais-je avancé cela que la personne s’est emportée !
Quoi, comment ça, tu dis que je défends les agresseurs ? Mais pas du tout ! Je n’ai jamais dit ça… je voyais soudain monter sa colère.
Ce dont à quoi j’ai rétorqué que je ne l’avais absolument pas mise en cause personnellement, c’était bien la vérité.
Mais je constatais ; sans doute les remous causés par l’affaire Depardieu, qu’on faisait souvent bien plus cas de l’agresseur que de la victime.
Ainsi parle la vindicte populaire, qui, par projection, n’a de considération que pour le plus fort, des fois qu’on décèle quelques faiblesses en soi-même !
La liste des Il faut que est longue.
Comme, il faut aller se faire soigner pour surmonter sa peur face aux agresseurs… vaste programme qui n’enlèvera ni le préjudice ni les cicatrices.
Et si déjà on appliquait des sanctions vraiment dissuavives à l’encontre des auteurs d’agression et de violences, la moitié du boulot serait fait.
Parce qu’il vaut mieux s’attaquer au mal à la racine plutôt que de panser les victimes.
Ainsi on trouvera moins de personnes mortes dans les rangs des victimes qui n’ont pas pu se faire entendre.
Bien à vous,
Isabelle