« Du schnaps à l’Allemagne »
31/07/2023 Bonjour à toutes et à tous,
Du schnaps à l’Allemagne, il n’y a qu’un pas.
Rappelez-vous qu’hier, effectivement, je vous parlais de cet alcool et de ses effets présumés améliorer les digestions lourdes.
Le même jour, au moment-même où j’écrivais cette Petite chronique-là, je recevais un email que je prenais, dans un premier temps, pour un fake.
Faut dire que c’était bien, ou plutôt mal parti pour être la journée des canulars, vu ce qui nous tombait sur la tête en même temps à Auroville, et auquel je ne voulais pas croire…
Il me fallait pourtant me rendre à l’évidence, tout était vrai dans les informations qui arrivaient ce jour.
L’email émanait bien d’une personne cherchant ma trace depuis plusieurs années déjà, si j’en crois ses démarches.
Tout corroborait avec les détails qu’elle me fournissait, mon blog déjà en France, les traits de ma personnalité, de mon caractère…
Bon, sauf qu’à l’époque où nous nous étions côtoyées, nous avions… une quinzaine d’années !
J’avais donc déjà si mauvais caractère, me demandais-je subitement ???
Enfin, tout cela m’a fait bien rire, surtout d’apprendre qu’elle était traductrice, d’allemand, je suppose.
Rien de plus normal, c’était déjà une crack en la matière.
Et qu’elle habite de plus en Allemagne, voilà le rebondissement de l’histoire !
Peu à peu, me revinrent certaines expériences d’ado qu’on avait eues ensemble.
Moi, avec ma tête qui passait bien ; on me donnait le bon dieu sans confession même des décennies après, ça facilitait le jeu d’office.
Et dire que ça rassurait tellement sa mère que nous nous fréquentions…
Elle me l’avait confié un jour, à l’abri des oreilles de sa fille, qui, elle, était bien plus hardie que moi !
Sa fille, oui, ma meilleure amie du moment, celle qui était éperdument folle de C. Jérôme… toute une époque.
Celle avec laquelle on allait guetter les va et vient des garçons du quartier, incognito, dix fois par jour, tu parles que ça nous occupait !
Soudain extraite du milieu tradicatho dans lequel on m’avait cloîtrée jusqu’alors, je devenais alors capable du meilleur, mais surtout du pire, avec elle.
Et j’étais à bonne école, quinze ans, elle, peut-être une année de plus, et le monde à conquérir devant nous !
Ceci dit, c’est vrai qu’on était vachement plus tranquille pour vivre notre vie d’ado chez elle que chez moi, au moins on nous fichait royalement la paix.
Elle rédigeait de passionnantes déclarations d’amour à son chéri, en allemand s’il vous plaît, qu’elle me lisait avant de les expédier.
Ah ben oui, à l’époque c’était soit la cabine téléphonique au-dehors, soit le téléphone sous contrôle parental à la maison, soit le bloc correspondance…
Bref, maintenant que le passé a ressurgi, d’autres souvenirs vont sans doute émerger.
A suivre, comme je lui ai répondu en fin de message…
Bien à vous,
Isabelle