« Du diatonique au chromatique »
12/10/2016 Bonjour à toutes et à tous,
On a changé d’accordéoniste, on a changé d’accordéoniste, on a changé d’accordéoniste, on a changé d’accordéoniste…
La rumeur court entre les rangs de la chorale.
Oui, un murmure, parce qu’on est prié de se taire en entrant dans cette nouvelle salle.
Ben oui, changement de décor cette année, d’ambiance… et d’accordéoniste.
On passe du diatonique au chromatique.
Ah bon ???
Ben oui, mais tu sais bien que P. a pris la poudre d’escampette !
Un retour aux sources lusitaniennes tu crois ?
Quant à J. il doit se sentir un peu… intimidé par tout ce monde qui attend l’accord pour démarrer, mais alors, il assure !
Chuuuuuut, a dit A. la cheffe de choeur, d’autres répètent autour de nous.
Les consignes pour la semaine suivante sont écrites sur le tableau blanc traversé de portées.
Des gammes à apprendre par coeur, ça me rappelle de mauvais souvenirs 🙁
Comprenez que nous sommes entouré-e-s de salles où des gens t-r-a-v-a-i-l-l-e-n-t la musique ici.
Et sérieusement.
Certains ont donc jugé opportun que nous autres, choristes amatrices et amateurs et fièr-e-s de l’être, soyons ici parqués pour l’année à venir.
Plutôt que, comme jusqu’à présent, dans une belle salle lumineuse et spacieuse pouvant recevoir confortablement une quarantaine de personnes.
Mais dédiée à la Culture.
Les torchons avec les torchons, les serviettes avec les serviettes.
Peut-être informer l’administration que dans une chorale, se voir et s’entendre chanter c’est pas du luxe ?
Parce qu’ici, en fait, nous devons ressembler à un banc de sardines serrées les unes contre les autres dans le noir du sous-sol de la salle des fêtes.
Certes, lieu dédié à l’école de musique, mais je vous dis que ça doit souffrir là-dedans…
Pendant que nous testons ce qu’il nous reste de nos souvenirs au retour de vacances – ah l’Inde ! – je les vois qui nous observent dans tous les recoins de la pièce.
Ah, les grosses caisses sous leurs couvertures ne sont vraiment pas contentes !
A cette heure, d’habitude, elles ont attaqué leur nuit en silence dans la pénombre de la pièce.
Et voilà qu’on leur flanque une chorale de 40 personnes qui répètent et répètent et répètent encore durant des heures…
Je les entends râler de concert avec les caisses claires qui sont installées en face, calées contre l’autre mur.
Pas moyen de fermer l’oeil avec tout ce brouhaha autour 🙁
Mais ce soir, en rentrant de la première répétition, il y a quand même deux heureux.
Avec G. nous en avons parlé tout au long de notre covoiturage de retour.
Qu’est ce que ça fait du bien de chanter à nouveau avec toute la chorale !
Bien à vous,
Isabelle