« Distribution de sachets blancs dans le bus de nuit »
11/04/2019 Bonjour à toutes et à tous,
J’ai soudain compris le pourquoi de la distribution de sachets blancs dans le bus de nuit qui m’emmenait de Delhi à Naggar.
Et je les ai regrettées mes excellentes French Fries mangées dans un dabha à l’occasion d’une pause pipi 🙁
Car avant d’atteindre les 1800 mètres d’altitude du village, il a fallu en prendre des virages en épingles à cheveux…
Et je ne vous raconte même pas à quelle allure roulait le chauffeur, ni comment il s’excitait sur les freins 🙁
Talonnant les camions, il déboîtait à la moindre occasion pour les dépasser à flanc de ravin.
J’ai eu plus d’une sueur froide dans la nuit glaciale, après qu’il eût franchi des cours d’eau et enjambé des monticules de sable.
Des raccourcis sans doute connus seuls du chauffeur cavalaient à travers des hameaux isolés parfois gardés par un homme posté.
Ensuite nous débouchions à vive allure sur la route principale, slalomant à travers les cailloux tombés de la montagne.
Petite anecdote, si en Allemagne on dit prendre un Pullman, en Inde, on dit prendre un Volvo 😉
C’est en apercevant soudain ma voisine de devant se ruer sur son sac en plastique blanc que j’ai compris.
La première fois, son mari l’a un peu soutenue dans le dos tandis qu’elle s’arrachait la gorge de plus bel…
A la cinquième, il n’y prêtait même plus attention, sans doute habitué des transports et de la chose.
Voilà comment j’ai passé ces 12:00 à lutter contre la nausée qui m’envahissait dès que je tentais de fermer l’oeil.
J’avais, de plus, peur qu’une odeur caractéristique flotte dans le car et nous accompagne tout au long du voyage…
Mais dans le bus plein de réfugié·e·s tibétain·e·s rentrant avec le printemps, chacun·e dormait à poings fermés.
Nous avons alors sauté du bus en route à quelques pas de l’arrivée, habitude indienne à laquelle il faut se former tôt.
Les 7° qui m’ont accueillie au lever du soleil ont été les bienvenus pour me redonner des couleurs !
Bien à vous,
Isabelle