« Dire je pars et le faire »
28/12/2017 Bonjour à toutes et à toutes,
Je m’enfonce dans la nuit qui tombe, et sur mon poste de radio, la voix de Christian Clot, accompagne le chemin du retour qui me ramène à travers vignes et Châteaux Cathares.
« – Partir sans être toujours prêt, c’est souvent le cas ou c’est toujours le cas ?
– Je crois que c’est toujours le cas… parce qu’on ne sait pas vraiment que ça veut dire être prêt quand on va s’adresser à des milieux dont on ne connaît pas toutes les données.
Donc on part forcément avec les données qu’on connaît et on s’adapte à elles, et puis ensuite on est dans le milieu et on constate qu’il y a plein de choses qui sont différentes, qui sont nouvelles, qui sont plus fortes… moins fortes… et voilà, on fait avec ce qu’on a.
Et ça c’est une donnée qui est fondamentale.
Quand on se pose la question de savoir quand est-ce qu’une expédition a réussi, moi je crois que c’est d’abord le moment où on a dit je pars et le faire.
Parce que combien de personnes ont envie, mais finalement restent chez elles ? (…) »
De cause à effets, le magazine de l’environnement sur France Culture me plonge soudain dans une douce introspection…
Et si toute vie était expédition, selon ce qu’on l’on y met… ou pas.
Je me revois, à l’aube de 2018, il y a donc 20 ans en arrière, dire je pars et le faire.
L’aventure, elle est là, à portée de main de toutes et de tous.
Oui, c’est ça, on prépare pendant un an, deux ans… qu’importe… et un jour on part, on le fait.
Je souris en repensant à l’ami qui, avant le nouveau départ que je viens de prendre, me disait, oh, depuis le temps que tu nous dis que tu vas partir…
Et ben voilà, je suis fière de l’avoir dit… et fait 🙂
Fidèle à mes envies, fidèles à mes idées, fidèles à ce qui m’anime.
Ben non, je n’ai pas renoncé à mes rêves.
Aventurière, peut-être, pour oser dépasser mes propres limites, et savoir prendre des risques.
« – …et affronter notre pire ennemi, la nuit… »
La voilà qui descend, de plus en plus épaisse justement.
« – … La curiosité c’est la plus belle des qualités qu’on puisse avoir, s’intéresser, regarder autour de soi, quelque soit la situation, quelque soit le moment, je crois que c’est fondamental (…) c’est l’émerveillement (…) cherchez toujours l’émerveillement. «
Ah oui, le détail, la petite touche qui met en lumière la plus insignifiante, la plus banale des choses ou des situations, comme ces deux rapaces immobiles, postés sur des poteaux, qui me regardent passer.
« – … Dans un monde où l’on croit que tout est déjà fait, cherchez votre propre trace… »
A ce moment, dans la nuit, j’ai vu scintiller les étoiles au-dessus de ma tête.
« – …Il faut accepter la prise de risque (…) et le vrai risque de la vie c’est aimer. »
Je prenais le dernier virage sous le viaduc, que déjà les illuminations de Noël, barrant la rue principale du village, m’annonçaient le retour au réel.
Bien à vous,
Isabelle
2 comments
j’ai cru que tu te promenais à pied avec ton transistor sous le bras… mais non, tu étais en voiture (j’imagine). Bon, tu as entendu, il cherche dix femmes… pour de nouvelles explorations, après voir les conditions…
mais oui, j’avoue que dire qu’on va partir, tout laisser comme tu l’as fait, et vraiment le faire, avec autant de tonus, de dynamisme, d’esprit d’entreprise, de bon voisinage, de découverte au quotidien, c’est un sacré modèle pour moi… même si on ne peut pas dire que je sois une pantouflarde hein ! mais c’est pas pareil et tu le sais bien, toi qui as fait le grand bond…
Ah ah ah je n’ai même plus de transistor, et ça me rappelle une bonne blague à propos d’un radio-réveil, je développe prochainement 😉
Quant aux nouvelles explorations, même pas en rêve que j’aie les conditions requises par ce monsieur 🙁
En fait, au sujet de mon départ précipité bien qu’envisagé depuis longtemps, il a été salutaire, je découvre petit à petit avec le recul, qu’effectivement, mon énergie bloquée là-bas dans l’impasse se libère ici 😉
Mais tu es loin d’être une pantouflarde, quand je vois tout ce que tu véhicules à travers tes voyages, respect, j’espère atteindre ta sérénité un jour ?