« Dieu l’a repris »
09/06/2022 Bonjour à toutes et à tous,
Dieu l’a repris, me dit-il doucement, dans un sourire, sans laisser paraître aucune autre émotion.
Quelques jours plus tôt, j’avais appris que le bébé de sa fille, enceinte de 7 mois était mort, né prématurément.
Il me parle même de son joli visage qu’il a admiré, avant que les funérailles se fassent.
C’était une grande joie dans la famille, le premier petit-enfant allait bientôt arriver, et nous en avions parlé tous deux, tranquillement un soir où il prenait sa garde de nuit.
Nous avions parlé aussi de mes enfants et petits-enfants, justement, et il ne manquait jamais de prendre des nouvelles de J. qu’il avait déjà croisé ici, avec moi.
J’imagine ce bébé tant attendu et accompagné à la crémation… Dieu l’a repris.
Dans mes lectures du jour, je découvre un texte publié dans Nouvelles d’Auroville N°955, Auro – Traductions.
Il enrichit mes réflexions de ces derniers jours, suite à l’annonce de cette mort.
» 10 Août 1963 – Il est évident que si ça devient une chose naturelle, spontanée et constante, la mort ne peut plus exister : même ça, n’est-ce pas (Mère touche son corps).
Il y a là quelque chose que je SENS, sans pouvoir l’exprimer ou le comprendre mentalement encore. Il doit y avoir une différence, même dans le comportement des cellules, quand on laisse son corps.
Quelque chose d’autre doit se passer.
Il m’était venu pendant toute cette période de concentration et de méditation sur ce qui se passe après la mort dans un corps (je parle de l’expérience du corps, c’est l’expérience du corps après ce que l’on appelle la «mort» maintenant), eh bien, plusieurs fois il m’était venu le même genre de vision… On m’avait parlé (montré et parlé) de certains saints qui ne se décomposent pas (il y en a un ici, il y en avait un
à Goa — des histoires fantastiques). Naturellement, on brode toujours là-dessus, mais enfin il y a un fait matériel, c’est qu’il y a un saint qui est mort à Goa, qui a laissé son corps à Goa, mais le corps ne s’est pas décomposé¹. Je ne connais pas toute l’histoire en détail, mais le corps avait été enlevé d’ici, transporté en Chine et il est resté enterré en Chine, à Hong-Kong, je crois (ou par-là) pendant un certain temps; puis il a été repris, ramené ici, mis sous terre; il est resté pendant dix ans, douze ans, deux fois sous terre: il ne s’est pas décomposé. Desséché, momifié (desséché, c’est-à-dire déshydraté), mais conservé. Eh bien, ce fait a été plusieurs fois présenté à moi comme UNE des possibilités.
C’est-à-dire, à vrai dire, que tout est possible.
Mais on m’a montré clairement, et ce que j’ai vu, c’est… (j’ai de la difficulté à parler parce que tout cela m’est venu en anglais : Sri Aurobindo était là et c’était en anglais), mais c’est la stupidité, carelessness, n’est-ce pas, ignorance — ignorance stupide et je-m’en-fichisme des vivants à l’égard des morts! C’est une chose effroyable. Effroyable… Effroyable. Il m’est venu des histoires de partout, de toutes sortes de
choses effarantes…(…) ¹. Saint François Xavier. L’Agenda de Mère, 1963, Tome IV, pages 285-287″.
Bien à vous,
Isabelle
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