Petite chronique « Désinfecter le désinfectant…

« Désinfecter le désinfectant »

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02/04/2020 Bonjour à toutes et à tous,

Désinfecter le désinfectant, j’avais encore jamais vu ça.

Et pourtant, c’est ce qui s’est passé ce jour-là…

A midi donc, je suis allée chercher mon repas à Neem Tree qui a rouvert.

J’attendais, impatiente de charger les boîtes odorantes dans mon sac.

Non sans avoir bien entendu désinfecté mes mains avec le spray mis à disposition.

Oui, mon restaurant préféré, pour parer à la situation exceptionnelle, a mis en place un système de plats à emporter.

Alors que je venais juste d’exécuter le geste maintes fois répété, un homme s’est approché, tout sourire.

Quand je dis tout sourire c’est parce qu’il ne portait pas de masque, bien évidemment.

Oui un des gros inconvénients des masques, c’est qu’on ne voit pas si derrière la personne sourit… ou pas.

L’expression tomber les masques prend là son vrai sens en plein confinement ?

Méthodiquement, l’homme a alors sorti de sa poche un micro flacon de solution hydro-alcoolique.

Et vaporisé avec application le bouchon du flacon mis à disposition par le restaurant, et dont je venais de me servir ?

Je n’avais encore jamais vu ça, désinfecter le désinfectant…

C’est un peu comme les gens qui désinfectent consciencieusement tous les emballages de produits achetés et toutes les surfaces lisses de la maison.

Y compris poignées de portes, de casseroles, téléphones, sacs…

Jusqu’aux pattes des chiens qui rentrent de promenade !

Peine perdue, maintenant tout le monde est au courant que le virus survit même dans l’air.

Et l’air qu’on croyait être revenu pur… c’est raté aussi.

Il est chargé comme d’habitude en particules fines.

Inodores, incolores, les complices idéales s’associent au COVID-19 pour encore plus s’attaquer au système respiratoire.

C’est vrai que l’humain a bien fait le lit du tueur…

Il n’avait plus qu’à passer à l’œuvre, ce dont il ne s’est pas privé.

Bon, en attendant, à Auroville, il y a un phénomène positif et inattendu lié au coronavirus.

On peut désormais agréablement circuler à vélo ou marcher à pied, et même respirer à plein poumons.

Sur les chemins de terre, déambuler sans être recouverte des pieds à la tête de poussière rouge, est extrêmement appréciable.

Ben oui, le ballet intempestif des motos et des voitures a momentanément cessé ?

Pourvu que ça dure !

Bien à vous,

Isabelle

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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