« Des problèmes de genre »
06/02/2024 Bonjour à toutes et à tous,
C’est étrange, me dit-il, on a régulièrement des interventions pour des jeunes qui font des tentatives de suicide liées à des problèmes de genre.
On se demande si c’est l’influence des réseaux sociaux qui les pousse à agir ou qui les isole encore plus parce qu’on en parle, du coup, continue t-il.
C’est vrai que c’est dur de savoir si c’est le fait de partager son problème avec d’autres qui aggrave la situation, en l’emplifiant du coup, comme autant d’autres échos de souffrances.
Ou alors est-ce que le fait de le partager ça fonctionne comme un révélateur sur un malaise qui était en dormance ?
Il y a aussi l’histoire de ce gars qui s’était enfui de l’hôpital psychiatrique pour retourner chez sa mère.
C’est aux pompiers que l’on demande de se déplacer pour gérer la situation.
Avant de partir avec eux, il demande à manger à sa mère.
Personne ne sait depuis combien de temps il a ainsi marché sans manger…
Elle lui prépare rapidement un sac de victuailles avant qu’il parte avec l’équipe.
Comment tirer le vrai du faux tandis qu’il se jette sur la nourriture en demandant si c’est le monde réel ou irréel qu’il vit, à ce moment-là ?
Est-ce l’effet du sevrage médicamenteux depuis sa fugue ou la maladie, toujours est-il que dans le fourgon il exprime sa souffrance de vivre enfermé et assommé de médicaments.
Par chance pour lui, il est ramené dans l’établissement où il séjournait, il ne passera donc pas par la case urgences où il aurait pu attendre longtemps…
Sans compter qu’il aurait pu se mettre et aussi mettre les autres patients en danger.
A peine arrivé, il s’est mis à engloutir les babibel sans même ôter la pellicule de cire rouge, car apparemment il sait ce qui l’attend.
Même si le gars ne paraît peser guère plus d’une quarantaine de kilos, trois personnes le ceinturent immédiatement à son arrivée et lui arrachent ses victuailles.
Tu sais que tu n’as pas le droit ici, lui dit une des personnes en guise d’accueil, et sa cannette d’oasis est aussitôt confisquée.
On connaît pas son histoire, mais ça m’a fait de la peine pour lui, parce qu’il n’a même pas pu manger ses friandises en chocolat, ils lui ont arraché aussi… lâche t-il.
La psychiatrie en France serait-elle en grand danger ?
Bien à vous,
Isabelle
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