« Des morceaux déchiquetés lancés en l’air »
13/02/2019 Bonjour à toutes et à tous,
J’avais assisté à la préparation de la cérémonie à Singapour déjà.
Quand tout le personnel du restaurant, rassemblé autour d’une table rituellement dressée, attendait le signal.
Et s’était emparé de ses baguettes pour honorer dignement le Fortune Yusheng.
En effet, mélanger des morceaux déchiquetés lancés en l’air et le plus haut possible, c’est symbole de prospérité à l’occasion du Nouvel An Chinois !
Curieusement donc, j’ai vu voler par exemple des bouts de saumon, ananas, carottes, radis, carottes, pâtes, citrons, gingembre 😉
Les légumes et fruits râpés sont arrosés d’huile de sésame et de sauce à la prune, chacun·e s’en régale après cette joyeuse séance.
Mais si tout semble très appétissant, c’est surtout très attirant pour l’oeil avec l’ajout de colorants alimentaires verts et rouges 🙁
Petite parenthèse à propos de la restauration à Singapour, la notoriété se mesure d’abord à la longueur de la file d’attente devant l’établissement !
Sur les trottoirs en Malaisie, toujours à l’occasion du Nouvel An, les gens déposent aussi des plats d’offrandes.
Pour honorer les dieux, on offre, posés sur des feuilles de bananiers, du poulet, des légumes, des sucreries…
On ajoute des bâtons d’encens, et cela reste ainsi jusqu’à ce que la prochaine pluie balaie le tout.
Ou qu’un touriste, certes la tête en l’air, glisse dangereusement après avoir posé les pieds dessus par mégarde 🙂
D’autres fois, vous vous surprenez aussi à écraser un des nombreux claque-doigts qui jonchent encore le sol après le passage des enfants.
En tous cas, ici, point de chien dans les rues pour se régaler de ces offrandes.
Le pauvre et unique dont j’ai pu deviner l’existence est celui qui, laissé seul, gémissait enfermé toute la journée, deux appartements plus loin.
Vous pensiez cependant que les gens auraient pu en avoir pour garder leurs propriétés ?
Quelques-uns oui, mais toutes les maisons sont équipées de puissants néons qui éclairent la nuit entière les voitures garées dans la cour…
Bien à vous,
Isabelle