« Dehors le vent souffle à 34 km/h »
08/08/2017 Bonjour à toutes et à tous,
5:00 du mat, je vous écris du fin fond de ma chambre de ma tente.
Alors que dehors le vent souffle à 34 km/h et l’humidité plafonne à 80%.
Et le sentiment qu’on est un peu dedans comme dehors me gagne de plus en plus.
A ma gauche, à ma droite et devant, mes voisin-e-s ronflent à poumons déployés.
Quelques fermetures éclairs montent et descendent dans la pénombre qui disparaît déjà entre chien et loup.
Le chien, justement, roulé en boule, que j’ai croisé en allant faire mes besoins naturels, m’a regardée passer d’un oeil plaintif.
Il n’a pas réussi à convaincre sa maîtresse que la toile de tente, ou plutôt ce qu’il en restait hier soir, aplatie par ses soins durant l’absence de celle-ci, était une magnifique couchette.
Quelques crickets chantent encore, indifférents aux rafales du vent.
Les phares d’un gros 4×4 passé sur le chemin à hauteur de tête ont balayé mon habitacle de leur lueur.
Je me demande ce qu’on peut faire à cette heure en pleine campagne, mais avec l’assurance que nos nuits sont bien gardées 😉
La bonne nouvelle du jour, ou plutôt de la nuit, c’est qu’il a été annoncé en plénière, la veille, que l’extinction des feux se ferait à minuit trente du côté de l’espace musical.
Car les bruits, sons, musiques, ayant la particularité de ne pouvoir être contenus en pleine nature, la nuit précédente mes oreilles, et celles de beaucoup d’autres, en avaient abondamment profité.
Même à travers la somnolence qui me gagnait enfin après des heures de rires et de voix (très) fortes échangées dans l’espace dédié, je les entendais toujours…
Action efficace du côté de la médiation donc, j’ai passé une bonne nuit.
Ah oui, hein, enfermé-e-s que nous sommes toutes et tous derrière nos bonnes vieilles cloisons, ou murs, que savez-vous de vos voisin-e-s ?
A part les entrées et sorties de leurs voitures ou les festivités estivales en mode piscine nocturne ?
Ici, j’entends les zips alentours s’ouvrir, je vois ma voisine cassée en deux pointer son nez par la porte entrebâillée de sa tente.
Je profite même de la chanson qui émerge des toilettes sèches à ciel ouvert, toute droit sortie du smartphone d’une campeuse sans doute en pleine action.
Et pour peu que le vent souffle ; vous reconnaîtrez mon humour, celui-ci s’engouffrera à la fois dans votre séant et dans la cabine de douche, certes inondée de soleil mais à la fermeture textile vaporeuse, offrant votre nudité au regard de la nature environnante…
Bien à vous,
Isabelle
2 comments
Ah ! un grand bravo pour ta bravoure, un grand hourra pour ton courage, on voit bien qu’t’es jeune ! pour ma part, ça y est, c’est fini, on ne m’attire plus dans ce genre de guet-apens fort sympathique mais j’ai pris en te lisant un sacré coup de vieux ! je m’embourgeoise pour le restant de mes jours ! allez les jeunes ! merci !
Tu sais, elles et ils sont épatant-e-s ces p’tit-e-s jeunes qui ont à peine 18 ans pour certain-e-s et d’autres qui ont même été enrôlés par leurs parents 🙁
Mais en fin de compte, ici, on est dans une autre sphère, ni différence d’âge, de sexe, de race, de religion… toutes et tous citoyenn-ne-s du monde yes !