« De murmures en cris d’arbres »
31/03/2021 Bonjour à toutes et à tous,
De murmures en cris d’arbres, que de dégâts en ce moment autour de moi…
Ça a commencé par le grand feuillu qui s’était brisé, suite aux dernières pluies soudaines.
Je l’avais pris en photo avant que les hommes ne le débitent à la hache et à la tronçonneuse.
Fractures multiples, base déracinée… il n’avait, hélas, aucune chance de survivre au sinistre épisode.
Tous les soirs je vois des femmes qui emportent sur leurs vélos des petits fagots avec le menu bois qui n’a pas été évacué.
Au moins il continue d’exister encore un peu, à sa façon.
Dans le trou béant, laissé tel quel, j’avais immédiatement replanté deux arbrisseaux qui avaient été arrachés pour dégager la base.
On les avait laissés là, toutes racines à l’air et je les avais bien entendus gémir.
Il y a deux jours, j’ai enfin vu se dérouler une feuille d’un beau vert brillant, sur le plus petit d’entre eux.
Celui-ci sera sauvé, c’est certain, j’espère qu’il en sera de même pour son compagnon.
Faut dire que depuis la plantation, deux fois par semaine, je leur verse une bouteille d’eau en passant devant, avec mon vélo.
Mais peu après, assise sur un muret en écoutant une description de plante, j’ai soudain reçu comme une plainte déchirante.
Ça venait de là, précisément où j’étais assise…
Levant alors les yeux ; c’est un réflexe, je découvris un immense arbre de la Bodhi horriblement mutilé…
Priorité béton, il avait été complètement amputé et déséquilibré.
Était-ce parce qu’il menaçait l’édifice, ou suite aux intempéries, je ne sais…
Franchement, j’eus mal avec lui tellement que les dégât étaient importants et douloureux.
Nous faisons toutes et tous partie de la même planète, nous souffrons et nous réjouissons à l’unisson.
Toutes nos cellules échangent entre elles, bien malgré nous et souvent sans que nous ne le percevions.
Pourtant, en se mettant à l’écoute des vibrations autour de nous, ce serait un autre langage, une communication ouverte à d’autres possibles…
Bien à vous,
Isabelle
2 comments
oui, si tout le monde pouvait avoir ta sensibilité pour écouter la nature qui hurle… on ne supporterait plus le bruit et il faudrait bien trouver des solutions équitables… comme pour tous les animaux, où là c’est encore plus visible et plus audible… mais, profit, profit… et les sourds abondent.