« De la marge – Suite 2.3 »
01/09/2016 Bonjour à toutes et à tous,
Cet été, je partage avec vous deux textes que j’ai présentés à des concours de nouvelles.
Ce deuxième récit (en trois parties) a été lauréat local du Concours de Nouvelles Jean Lescure en 2014.
Le cinéma Les 400 Coups participe à ce concours organisé par l’Association Française des Cinéma Arts et Essai en élisant la meilleure nouvelle reçue localement, qui sera ensuite soumise au jury national. Voici la deuxième partie.
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Et puis elle prendrait son PC pour consulter ses mails, comme à son habitude depuis quelques années, tandis que lui passerait en revue les résultats sportifs de la veille, à la télé.
Viendrait ensuite assez vite le moment de déjeuner, et il apprécierait beaucoup sa cuisine, même s’ils n’avaient pas tout à fait les mêmes régimes alimentaires.
Ensuite, il se calerait dans le canapé, juste après lui avoir fait remarquer qu’on n’était pas si mal ici.
Jamais trop bavard, comme ça lui ressemblait.
Elle remarquerait qu’à deux, la vaisselle est vite faite, et que c’est agréable d’avoir peu à débarrasser et à ranger, une contrainte de moins quand on manque parfois de dextérité.
Bon, la cuisinière électrique, c’était pas son truc, mais il parait que maintenant c’était d’usage dans les locations, pour des questions de sécurité. Tant pis pour les gâteaux cuits au four à gaz qui n’avaient pas leur pareil avec leur croûte dorée, mais ces derniers temps, elle en faisait moins, et lui, depuis toujours, ne jurait que par son micro-ondes !
Le placard d’entrée suffirait largement à ranger vestes et chaussures de saison, plus quelques accessoires jugés indispensables, machine à coudre, sacs de sport, sacs de randonnée, et des albums photos aussi.
La salle de bain avait été rafraîchie également, équipée d’installations identiques à tous les logements et sans possibilité de remplacement. La pièce était suffisamment spacieuse pour y installer une machine à laver.
Bon, c’est sûr, ils auraient pu obtenir un logement de Type 2, avec une chambre séparée, mais ils n’avaient pas eu envie d’attendre plus, ce F1 Bis s’étant libéré peu de temps après leur demande.
Au troisième étage, avec vue sur les platanes verts au premier plan et la tour carrée du château en pierres dorées en fond, la voie de chemin de fer surélevée à droite, et le cinéma au pied de l’immeuble, cela leur convenait très bien.
Une fois les fenêtres closes, il n’y avait plus aucun bruit de circulation, et d’ailleurs, cela ne rentrait pas dans leurs priorités. Ils préféraient jouir d’une belle luminosité, comme celle qu’offrait ce logement, avec ses trois ouvertures d’angle.
Bien à vous,
Isabelle