« De la bouffe pas des encens »
30/12/2024 Bonjour à toutes et à tous,
De la bouffe, pas des encens, au moins, dit comme ça, ça avait le mérite d’être clair.
Quand je prépare les commandes pour mes proches, ce n’est pas piqué des vers.
On me commande des encens, j’achète des encens, et finalement, quelques jours plus tard on me réclame de la bouffe à la place des encens.
Certes, certains se sont vus offrir de l’encens qu’il ne brûlent jamais, chose que d’autres s’empressent de récupérer.
D’autres fois, leurs goûts ont évolué entre commandes et livraisons.
Chose encore tout à fait possible, ils retrouvent des anciens stocks, soigneusement entreposés à l’abri des regards et… complètement oubliés.
Les modifications de commandes arrivent bien sûr toujours deux jours avant que je ferme ledit paquet, de préférence lorsque tout est conditionné avec soin.
C’est comme ça qu’après, je ne sais plus où j’en suis de ma liste, que je retrouve des trucs que j’avais sorti mais pas remis, et inversement.
L’avantage, c’est lorsque le colis arrive en main propre, et que j’ai droit à l’inventaire, je le redécouvre en même temps qu’eux parce qu’à force de brasser, j’ai tout oublié !
J’avoue que des fois, je laisse sciemment deux ou trois articles commandés et décommandés à l’intérieur.
Parce que d’une part, il ne me seront d’aucune utilité et que d’autre part, je risquerais de les retrouver en double, voire en triple chez moi, en Inde.
Pour quelqu’un qui ne stocke pas, j’avoue que c’est déroutant et en plus c’est, non pas énergivore, mais espacivore.
Comme il n’existait pas celui-là de mot, je l’ai inventé, mais ça reste à confirmer, parce que peut-être qu’un autre existe déjà.
Espacivore, nom masculin, dévoreur d’espace.
Ça ne peut s’employer qu’au masculin ce genre de mot désagréable, de toutes façons.
Oh ben oui, parce que finalement il en est ici question d’objets, mais cela pourrait très bien s’étendre à l’espèce humaine.
Espacivore, qui se dit d’une personne dévorant ton espace.
Espace vital, je précise.
Bon, je vais faire quelques recherches.
Éventuellement les proposer, sans perturber l’entre-soi, à ces beaux messieurs qui colonisent toujours très majoritairement les sièges de l’Académie française.
Bien à vous,
Isabelle