« J’ai mis les pieds dans…la boue ! »
22/02/2012 Bonjour à toutes et à tous,
La petite rando du mercredi nous ayant entraînés nombreux et enjoués sur les chemins de cabornes en cabornes du côté des Monts d’Or, c’est avec bravoure que nous tentons de suivre S. à travers bois et champs fraîchement labourés, je vous laisse apprécier le résultat…
Il faut croire que le soleil est propice à la bonne humeur car notre périple se mue vite en Parcours du Retraité (pour ceux qui le sont déjà parmi les randonneurs).
Une rumeur circule faisant état d’un quota de pertes autorisé voire conseillé voire même rétribué pour partager le nombre de retraités participants en deux.
Les blessés, fracturés, amputés entrant aussi en compte, ce qui explique quelques chutes, le parcours est de plus jonché de pièges -racines, trous, arbres en travers des chemins, champs boueux- contribuant aussi à atteindre des niveaux (avec joker).
La nécessité de coupes franches pour réduire le coût des retraites s’impose et les cabornes affaissées sont rapidement remontées et habitées par cette abondante et gratuite main d’oeuvre de retraités peuplant les campagnes, lever du soleil à l’est et coucher à l’ouest pour l’éclairage naturel, terres gagnées sur la forêt à reconquérir, culture et sport conseillés pour tous, animaux bienvenus, eau courante si le temps le permet.
Ustensiles de cuisine et manches d’outils sont taillés dans du bois de buis local, quelques heures de formation suffisent à identifier les végétaux comestibles, pour les accommoder chacun s’en réfère à ses goûts, il a été constaté qu’ils sont le plus souvent appréciés crus.
On retrouve le geste ancestral des carriers dans l’extraction puis l’assemblage de pierres pour l’extension des cabornes selon la taille des foyers et l’aménagement de terrasses, certains installent des fours, d’autres retrouvent la culture du lin ou gardent les moutons heureux de retrouver la compagnie de l’homme, bref nos campagnes revivent avec le printemps qui s’annonce !
Fort de cette expérience, tel l’ acide mordant d’une eau-forte, l’ homme fort d’un pays fort connu, au plus fort de sa campagne, se fait fort de prouver qu’une France forte (à défaut d’un franc fort) ; grâce aux efforts de cette population fortement improductive et fort coûteuse; peut fort bien agir en forte femme…
Rt le plus fort, bien que s’en protégeant tel un coffre-fort dans son fort intérieur, ne va t-il pas la rejoindre, sans faire la forte tête, gémissant c’est plus fort que moi ?
Bien à vous,
Isabelle