« Dans mon quartier de branleurs »
21/07/2016 Bonjour à toutes et à tous,
Dans mon quartier de branleurs qu’il est devenu, tous les enfants se sont envolés les uns après les autres.
Suis passée chercher A.M. du côté de chez G., et mis à part nous trois et la chatte, personne dans les rues, en plein été.
J’ai dit à J. qui faisait le même constat en rentrant dans le lotissement, qu’il n’y a plus de lien social ici, que tout s’était dégradé.
Jadis, en Juillet, c’était le grand barbecue avec toutes les familles, suivi d’une pétanque ou d’un badminton improvisés jusque tard dans la soirée.
On refaisait le monde et tout le reste, assis sur les bancs de la place, avec les gamins qui tourbillonnaient dans le noir comme des papillons de nuit.
Des Fêtes des voisins, à grand renfort de ballons et de guirlandes colorées, il y en a eu presque une quinzaine !
Et sur le chemin de l’école, en accompagnant les plus jeunes à pied, comme il était agréable de parler du village, et de prendre des nouvelles du voisinage.
Puis les enfants du quartier ont grandi, et cette fois, ils se sont attendus pour partir ensemble prendre le car, direction le collège.
Et même si plus tard la poursuite de leurs études les a disséminés dans des lycées de la région, en fin de semaine, ils se retrouvaient tous les uns chez les autres.
Maintenant, les enfants, on n’a même pas le temps de les apercevoir derrière les vitres de la voiture qui les pose à l’école.
Les jeunes familles nouvellement arrivées ont répondu un peu timidement à nos invitations festives.
Mais ont beaucoup apprécié la solidarité et la sympathie que nous partagions avec elles.
Pourtant, quand nous leur avons suggéré de reprendre le flambeau, les parents n’avaient plus le temps, trop de travail, ou simplement pas envie…
Alors, tout s’est arrêté, comme un vieux manège rouillé, faute d’entretien.
Malgré tout, habitant-e-s des premières heures de ce quartier que nous avons façonné, nous continuons à traverser la place pour le plaisir de prendre une chaise et de se poser dans la cuisine d’en face.
Sur un coup de tête, l’assiette est posée et le verre rempli, pas de manières entre voisin-e-s ont dit les sénégalais !
Et au hasard de la discussion avec J. sur les les retraité-e-s et sans-emploi de la résidence, quelle surprise de constater que près des deux tiers de nos voisin-e-s sont dans cette catégorie 🙁
Mais dans mon quartier de branleurs, heureusement, tous les prétextes sont bons pour rigoler (encore) !
Bien à vous,
Isabelle