« Cycling in the rain »
06/04/2025 Bonjour à toutes et à tous,

Cycling in the rain, c’est la chanson qui m’a accompagnée sur la route ce matin-là, noyée sous des trombes d’eau.
Du jamais vu ici, car pour la troisième fois depuis que je suis arrivée, il y a un peu plus d’un mois, le déluge nous tombe sur la tête dans la région.
Moi, ça fait mon bonheur et celui du jardin, imaginez en cette saison réputée pour être la plus chaude de l’année !
Mais il faisait très lourd depuis quelques jours et le vent chaud était un mauvais présage, je sentais que la pluie était proche.
La veille, j’avais joué à pile ou face avec la machine à laver, mais finalement, il me semblait plus raisonnable de lâcher l’affaire.
Bonne intuition, car si en été le linge sèche en moins d’une heure, là, il allait trainer, même abrité sur la terrasse.
Ne me restait plus qu’à honorer le programme bien chargé sous la pluie qui n’avait cessé depuis la nuit, et revoir mes priorités.
Je n’irais donc que dans l’après-midi au jardin, après avoir déjeuné en route, et cela ne me prendrait que peu de temps sans corvée d’arrosage.
J’enfourchais donc mon vélo pour déposer une commande dans un premier temps, puis me dirigeais vers le village proche.
Mon idée était bonne de glisser un poncho de secours dans les sacoches de mon vélo.
Je n’avais pas pédalé 5 mn que déjà il commençait à tomber des cordes.
Arrêt d’urgence sous le porche d’un garage pour enfiler mon poncho, même s’il n’était pas aussi couvrant que le grand spécial mousson, j’aurais le corps au sec.
Arrivée au point de rendez-vous pour bruncher avec un ami, ce furent vingt bonnes minutes que je l’attendis.
Roulant aussi sous l’averse mais sans vêtements de pluie, il avait préféré s’arrêter et attendre.
Voyant que la grosse pluie ne se calmait pas, mouillé pour mouillé, il débarqua à son tour, trempé, suivi de peu par un autre ami qui, lui, avait anticipé.
Quand nous nous quittèrent, la pluie avait cessé et je pus continuer en direction du village pour effectuer quelques courses.
Au retour, mon principal souci fut de jongler entre les flaques et les différents véhicules zigzaguant sur la chaussée.
Je poussais quelques bonnes gueulantes quand les voitures me frôlaient de trop près ou que les scooters m’arrivaient dessus…
Mais autant vous dire qu’en Inde cela ne sert absolument à rien, si ce n’est qu’exprimer votre frayeur et votre mécontentement, les autres usager·e·s de la route s’en moquent éperdument.
Pire, ils se signalent intempestivement, klaxonnant à tout moment, que ce soit au détour ou à l’approche d’un virage, et même sans virage d’ailleurs, simplement à votre vue, pour se signaler.
Bon, je reste toujours surprise qu’il n’y ait pas plus d‘accidents sur les routes quand-même, où circulent, je vous rappelle, en plus des véhicules habituels, les chiens, les vaches, les tracteurs…
Bien à vous,
Isabelle