« Corps en décalage avec tête »
08/10/2016 Bonjour à toutes et à tous,
SOS, corps en décalage avec tête…
Je voudrais bien suivre mon programme de rentrée, mais le corps ne suit pas.
J’ai faim ou pas faim ?
C’est… l’heure ? Et là-bas, en Inde, il est quelle heure ?
Où suis-je ? J’entends rien dehors, c’est normal ?
Au secours, j’ai froid, je grelottais même hier soir en arrivant…
Des chaussures ? Ah oui des chaussures !
Je fais la taupe comme d’hab en pareille situation, es-tu rentrée ? Quand rentres-tu ? T’es toujours là-bas ?
Merci ma voisine pour ce premier déjeuner en rentrant.
Intention très délicate pour la zombie que je suis.
Et désolée même si y’a rien qui passe, je ne rêve que de nourriture indienne.
Glurp, suis même pas allée faire des courses, ni le plein de la voiture, et encore moins poster mon paquet…
Et puis j’ai mis le cumulus en route à mon arrivée, hier soir.
Mais ai reporté le programme au lendemain 🙁
Douche chaude et shampooing au programme après demain ?
La route, pour rentrer hier, tard dans la nuit, m’a semblé interminable.
De plus, une déviation m’a obligée à passer par deux autres villages complètement déserts aux alentours de minuit, normal, travaux de nuit…
Et pendant ce temps-là, un voyant rouge et sonore m’annonçait que je roulais sur la réserve, merci B. 🙁
En arrivant, j’ai vite sorti mes bagages du siège arrière, avant de rentrer la voiture dans le garage.
VLAM !
Merde… c’est quoi encore ça ???
Allumer le garage.
Pas de lumière, compteur général éteint avant mon départ.
Les clefs de la maison, oui.
Le chat complètement groggy qui me passe entre les jambes, y’a d’la lumière ici ?
WTF ! Suis crevée moi ! Plus de 24:00 de trajets dans les pattes !
Ah ben je viens de comprendre…
La portière arrière droite, précisément.
S’est refermée toute seule du coup 🙁
Oui enfin presque… avec l’aide du mur du garage.
M’avait prévenue J., fais gaffe quand tu vas rentrer, vas-y mollo…
Ah ben pour sûr, j’ai même coupé la radio pour mieux me concentrer sur la route.
C’était tellement long les 20 bornes jusqu’à la maison.
Faut dire aussi qu’en plus, B. qui arrivait à ma rencontre avec la voiture, n’avait pas mangé en rentrant de son entraînement.
M’a donc demandé gentiment (et oui, hein, quand on a besoin d’un service) de lui acheter un petit casse-croûte.
Mais ma fille, ici t’es en France, toutes les boutiques de bouffe sont fermées dans la gare à c’t’heure, hallucinant normal !
Et comme tous les kebabs venaient de fermer aussi, alors on a un peu tourné pour rien dans le quartier.
Avant que je le dépose finalement, le ventre vide.
Certes pas l’odeur d’un street-food sur les trottoirs, ni la sonnette d’un marchand ambulant.
Et encore moins la vue d’une quelconque vache qui remue les sacs de détritus sur le trottoir…
Mais enfin ils sont où les gens et les animaux là ???
Y’a pas de vie dans ce pays ???
Fais gaffe quand tu vas rentrer.
Je ne pensais vraiment pas que ce serait si violent…
Bien à vous,
Isabelle