« Compensation gustative »
08/11/2024 Bonjour à toutes et à tous,
On compense comme on peut, moi j’ai tendance à adopter la compensation gustative pour mieux gommer les horreurs qui m’entourent par moment.
C’est bon, c’est passé, j’ai digéré le truc, ou je l’ai plutôt évacué sur le trône, l’autre soir.
Une vidange mémorable comme je n’ai pas du en avoir depuis 5 ans au moins, c’est fait, c’est dit.
Mais le lendemain matin, mon corps était complètement détoxifié des mauvaises émotions, des mauvaises ondes, des mauvaises énergies, des mauvaises paroles, tout propre !
Je ne cesse de le remercier du reste, mon corps par trop réactif, parce que, comme disait mon Doc dans le temps, vaut mieux que ça sorte.
A l’époque, j’exprimais ma contrariéte par des boutons, c’est chiant, mais parallèlement, j’étais bien heureuse d’apprendre que si c’était resté en dedans ça aurait muté en asthme.
Donc merci mon corps de me nettoyer de toutes ces impuretés et de les évacuer via les émonctoires judicieusement conçus par la Nature.
Alors ce jour-là, j’ai laissé s’exprimer ma créativité en version culinaire.
J’ai ainsi concocté de petites pizzas avec une pâte croquante à base de mansoor dal, les petites lentilles oranges, et de rosted chana dal, des pois chiches grillés et décortiqués.
Après avoir fait tremper les légumineuses, je les ai broyées aux mixeur jusqu’à obtenir une belle pâte lisse, additionnée de sel et de cumin.
Quel bonheur de savourer mes pizzas qui étaient aussi bonnes dessus que dessous, je m’explique.
Vous remarquerez que souvent, hélas, personne ne fait cas de la pâte à pizza, qu’elle soit craquante ou moelleuse, fine ou épaisse, elle a presque toujours le goût de farine et d’eau.
Et dans la pire des situations, une fois la garniture engloutie, la pâte finit sur le bord de l‘assiette…
Imaginez qu’avec ma recette, vous appréciez en bouche le goût et la texture de la pâte mêlée à la garniture, le tout formant, à vrai dire, une nouvelle saveur.
Le lendemain, me prit l’idée de réaliser un risotto de potiron à la crème de cèpes.
Oui, c’est sur un compte Instagram de recettes de cuisine italiennes que je l’ai enregistrée au vol, voilà aussi comment je perfectionne mon apprentissage de la langue
Ben oui, c’est tous les jours fête car il fallait bien que je régale de bonnes choses mes pauvres intestins en pleine convalescence.
En cuisine, c’est comme en tout, il n’y a pas grand chose qui m’arrête.
J’ai donc cuisiné du pur riz indien local et bio à la façon d’un risotto et j’ai inventé une crème de cèpes sur la base de lamelles desséchées Made in Haute-Loire et de paneer des fermes d’Auroville.
Faut savoir improviser c’est ce qui nous sauve la vie.
Une fois mes lamelles de cèpes réhydratées, je les ai faites griller dans un fond d’huile puis je les ai mouillées d’eau de trempage, avant d’ajouter des cubes de paneer frais et de lier à la purée de potiron.
Ne me demandez pas d’où me vient l’inspiration, je ne le sais pas moi-même…
A mi-cuisson du riz revenu dans un fond d’huile puis couvert de bouillon de légumes, j’ai incorporé ma purée de potiron cuite avec de l’ail et du karpooravalli, notre origan local.
Et puis j’ai laissé mijoter le tout, sans oublier de remuer très fréquemment, il ne faut surtout pas que ça brûle.
Un fois le risotto cuit, j’ai incorporé une noix de ghee, why not ?
Puis je me suis servie une belle assiette, j’ai disposé dessus des petites touches de crème aux cèpes et j’ai parsemé le tout de coriandre.
Vous savez quoi, je me suis régalée !
Bien à vous,
Isabelle