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« Combien j’ai rêvé »
04/11/2015 Bonjour à toutes et à tous,
« Chers parents,
Si vous saviez combien j’ai rêvé, qu’enfin un jour, vous vous comportiez en adultes responsables.
Qu’enfin vous preniez une décision sérieuse pour le bien de la communauté.
Qu’arrêtent de pleuvoir les noms d’oiseaux en tous genres.
Que je ne sois plus juge et partie de toutes vos moqueries.
Que vos silences rageurs ne me plongent pas dans une impuissance plombante.
Et que vos humeurs exécrables ne pourrissent plus mes jours ni mes nuits.
Chers parents,
Si vous saviez combien j’ai rêvé qu’enfin un jour, je puisse être juste innocente enfant.
Qu’enfin je puisse, moi, toute petite, compter sur vous, tout gentils.
Que vous mettiez, pour de vrai, un terme à tant d’hypocrisie.
Que le matin ne rallume plus les cauchemars du soir.
Et que le soir brûle les étapes pour un matin nouveau.
Chers parents,
Si vous saviez combien j’ai rêvé qu’enfin un jour, se lève la chape de plomb sur mes épaules.
Qu’enfin soit protégée ma minuscule main dans la vôtre.
Que s’envolent très loin, très loin, angoisses, cris et coups.
Que les lignes du cahier ne se brouillent plus devant mes yeux humides.
Et que l’épreuve du tableau noir n’en rajoute pas à mes moments d’absence.
Chers parents,
Si vous saviez combien j’ai rêvé qu’enfin un jour, l’idée vous prenne de vous dire adieu.
Qu’enfin vous puissiez couper court à ce torrent de venin.
Que je sente dans mon coeur, couler des jours heureux.
Que mes joies soient grandes.
Que mes peines soient petites.
Et que je sois. »
Bien à vous,
Isabelle