« Cogiter c’est sympa aussi »
20/08/2017 Bonjour à toutes et à tous,
Réveillée de bonne heure et de bonne humeur, sans pluie et sans vent, yes, je tiens enfin la clef du sommeil ce lundi-là au Camp Climat !
Direction le Média Center pour une matinée de bénévolat cette fois-ci, et voilà que je tombe sur Vincent qui tourne une vidéo dans cette même salle.
Non, ce n’était pas Norman, comme me le suggèrait quelqu’un en voyant cette photo, et que je ne vais pas dénoncer dans ces lignes 🙁
Oui, vous aurez compris, que du beau monde ici, avec même la contribution de Ludo du collectif Osons Causer 🙂
Enfin bref, pour parodier Vincent, lui-même parodié par Ludo, partager c’est sympa, et cogiter c’est sympa aussi !
Et je vous garantis que tout ce qui me reste de neurones s’est mobilisé durant la semaine, avec le programme génial qui nous était proposé.
Mais j’avais tellement soif d’apprendre comment on peut, par exemple, collaborer intelligemment entre humains 🙂
Autrement qu’en subissant le poids d’une hiérarchie pyramidale, c’est à dire avec une personne qui donne des ordres, et toutes les autres qui s’exécutent sans piper mot…
Ou de comprendre pourquoi j’ai fini par fuir les associations énergivores en temps et en investissement.
De celles où l’on cause bilan entre la poire et le fromage, où le deuxième point est évoqué avant le premier et où les nouveaux venus s’évaporent avant même d’avoir ouvert la bouche…
J’ai compris aussi pourquoi les concessions sont mortelles et les consensus salutaires.
Qui n’a pas ressenti ce sentiment de frustration lorsqu’il faut choisir dans une réunion entre plusieurs propositions, et que la seule alternative possible est de vous rallier à une qui ne vous convient pas, mais adoptée à la majorité ?
Et ben si c’est possible, et ça s’apprend, et même qu’on appelle ça la communication non-violente !
Ayant compris le mécanisme qui entraîne ce violent et de plus en plus insupportable sentiment de ne pas être écouté-e, considéré-e, consulté-e ou informé-e au sein d’un groupe (école, travail, famille, association…), j’ai pratiqué d’autres formes de partages très enrichissantes et… même tout à fait joyeuses !
« – Et si pour se présenter, chacun-e donnait ses prénoms en précisant pourquoi ses parents les ont choisi, et ce qu’ils évoquent pour vous ?
« – Bonjour, je m’appelle Aurore, et durant toute mon enfance, j’ai entendu à l’école… horreur… mais au fond de moi, je savais que c’était un prénom de princesse 🙂
– Bonjour, moi, je détiens un record : j’ai 6 prénoms, et je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui en avait autant…
– Bonjour, je m’appelle Marion, parce que mon père voulait me donner un prénom et ma mère un autre et comme ils n’arrivaient pas à se mettre d’accord on m’a donné celui-là ! »
Bizarrement, je ne peux m’empêcher de penser à mes kids.
Et voilà que se lève un voile, petit à petit, sur des ressentis douloureux, présents sans doute depuis l’enfance, et puissamment ancrés.
Pourquoi diable les personnes qui m’entouraient alors ont-elles exprimé tant de violence réprimé tant d’amour à mon égard ?
Comme l’impression que s’ouvrir à la bienveillance, cela ne se fait pas sans heurt…
Bien à vous,
Isabelle