Petite chronique « Chères Herbes de Provence…

« Chères Herbes de Provence »

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09/04/2025 Bonjour à toutes et à tous,

Chères herbes de Provence - Crédit photo izart.fr
Chères herbes de Provence – Crédit photo izart.fr

Mes chères Herbes de Provence, il faut que je vous dise combien j’étais heureuse de vous ramener dans mes bagages.

Tout d’abord, j’avais collecté du laurier en Bretagne, puis du romarin dans la campagne lyonnaise et j’avais encore du thym d’Occitanie et de la sarriette.

Parce que oui, les herbes de Provence font vraiment partie de ma panoplie de cuisine française et je me suis régalée à en parfumer différentes recettes lors de mon récent séjour.

Comme j’étais heureuse et fière de ramener cette tradition de France dans mes valises, fruit de mes collectes.

Mais voilà, tout ne s’est pas passé comme prévu.

Une première fois, j’ai eu envie de saupoudrer mon plat en train de mijoter sur le feu avec des herbes de Provence, mais, le flacon ouvert en main, j’y renonçais.

Ces deux là ne feraient pas bon ménage, c’en était sûr.

Loin de renoncer à mon idée, j’ai entrepris de préparer une ratatouille, puisque nous avions des tomates fraîches et locales, chose assez improbable dans le coin.

En effet, le problème récurrent que nous rencontrons avec certains légumes en Inde, c’est que le soleil les fait mûrir bien trop vite à l’extérieur, alors qu’ils sont encore verts à l’intérieur.

Je préparais consciencieusement ma ratatouille avec une courgette locale du nom de bottle gourd ou lokki et il me tardait à déguster ce mets traditionnel.

Mais qu’elle ne fut pas ma déception à la première bouchée.

Non seulement ma ratatouille n’avait pas goût de ratatouille, mais mes herbes de Provence n’avaient aucune saveur.

Du fait de mon récent passage en France, mes papilles s’étant sans doute réhabituées au goût français, il n’y avait pas moyen de les bluffer.

Oui, cela m’était déjà arrivé ces dernières années de les bluffer, je l’avoue, mais avec douceur.

Restée longtemps sur le territoire indien sans le quitter, mon palais et mes goûts s’accommodaient fort bien de la supercherie.

Le paneer remplissait tout à fait son rôle de pseudo fromage, karpooravalli remplissait tout à fait son rôle de pseudo herbes de Provence, bref on s’adaptait.

Sauf que voilà, j’avais un plein pot d’herbe de Provence, what to do ?

Alors que je racontais cette mésaventure à mon cousin indien, le chef, il me confia une anecdote tout aussi frustrante, vécue en Inde également.

Ce jour-là, en meeting avec le distributeur indien d’une célèbre marque de champagne français, et soucieux de recevoir dignement son hôte, il préleva dans sa cave personnelle une vieille bouteille.

Du vin du Jura bien sûr, puisque c’est la région natale de mon cousin et d’un millésime plus qu’exceptionnel.

Mais après avoir vainement tenté, à grand renfort de glace, de ramener le vin à une température acceptable pour être apprécié à sa juste valeur, ce fut peine perdue malgré tous ses efforts.

À la dégustation,, le vin n’avait ni le goût, ni le corps, ni la tenue qui faisaient toute sa réputation, bref ce fut une grande déception

Bien à vous,

Isabelle

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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