« C’est rare à Roche »
18/01/2015 Bonjour à toutes et à tous,
Quand mes amis ont prononcé cette phrase, sur le coup, je les ai regardés avec de grands yeux !
Ben oui, essayez de dire à voix haute « C’est rare à Roche », vous comprendrez pourquoi… je ne comprenais rien.
Il est vrai que nous étions à Roche (38) ce soir-là, et cela aurait du me mettre la puce à l’oreille…
Mais bon, nous sortions d’un excellent concert et la prestation de Robyn Bennett & Bang Bang, emplissait encore agréablement nos ouïes !
Enfin, pour un village de 1892 habitants, c’est plutôt fort de présenter en 2015 la 18ème édition de SWING A ROCHE, qui a rempli la salle d’animation, les soirées des 16 et 17 janvier.
Le public, apparemment composé de fidèles spectateurs, s’était donné rendez-vous le vendredi pour écouter Captain Flat Scat et le samedi Big Chief, en première partie de Robyn Bennett qui a assuré la tête d’affiche des deux jours.
L’après-midi, en parcourant les rues du tranquille petit village dauphinois entre la boucherie, la boulangerie, le bar-tabac et la presse – il ne restait même plus un Charlie, à suivre dans la Petite chronique – rien ne laissait présager qu’il y régnerait une telle effervescence le soir.
Et sur le haut du village, n’hésitez pas à pousser la porte de l’atelier de Martin Gormally, le potier qui présente une collection très originale.
Enfin, vaut mieux parcourir les rues du village de jour que de nuits, parce que les trottoirs, là-bas, ils ne connaissent pas, c’est la route ou le fossé.
Evidemment, j’ai mis le pied droit dans un profond trou, ce qui m’a permis d’étrenner mes bottes neuves en les recouvrant d’une épaisse couche d’argile, bonne pioche !
Bon, c’était en faisant le tour du cimetière.
Ah ben oui, il est dans le périmètre du centre village, alors ça ne fait pas de détour en remontant du vieux hameau.
La visite du cimetière, ça me rappelle d’ailleurs certains sketches.
« – Ah… comment ça se fait que le fils Duchenoque il est pas enterré auprès de sa mère ???… tiens, il est là monsieur Bidule, oh, c’est pas joli ces fleurs en plastique… remarquez, ça gèle pas… et pis ça évite de venir nettoyer trop souvent… »
Et puis se dressent d’imposants caveaux sombres, collés en rang d’oignons et plus glacials les uns que les autres…
L’espace commun, sans monument, ni plaque, ni plastique, avec des pissenlits et de la pimprenelle, c’est plus champêtre.
Comme je vous le disais donc, c’est un village fort en contraste.
Parce que, si dans le centre ils affichent un certain humour, sur le parking du cimetière, ça rigole pas : on est mis en garde dès la grille de la recrudescence des vols dans les voitures pendant la visite !
Sur le retour, en fin d’après-midi, j’ai longé les étangs au bord d’un village au joli nom de Bonnefamille, avant de retrouver le flot de voitures qui m’a accompagnée jusqu’aux portes de Lyon.
Mais j’avais encore du swing dans les oreilles, l’odeur du feu de bois sur les mains et le coeur en plénitude.
Bien à vous,
Isabelle