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« C’est ma liberté »
05/11/2015 Bonjour à toutes et à tous,
Conversation croisée entre diots et polenta…
« – Ah oui, le Ouigo c’est sympa pour circuler pas cher à bord d’un TGV !
– Il paraît que maintenant ils ont même affrété des bus pour voyager à des prix super compétitifs.
– C’est dans la même idée, ils s’appellent Ouibus, et tu as par exemple un Lyon-Barcelone pour 19€ !
– Effectivement, c’est en place depuis la loi Macron, qui ouvre le transport routier de personnes à la concurrence.
– Nous pratiquons aussi le covoiturage dans la famille, j’aime bien ça également, en tant que conductrice ou passagère.
– Je ne connais pas tout ça pour ma part… moi, j’aime bien prendre ma voiture quand je veux et pour aller où je veux. C’est ma liberté, et j’aime bien me sentir libre.
– Bien sûr, mais maintenant on fait attention aux déplacements, à cause de la pollution, et si ce n’est déjà rien que pour des raisons économiques, le porte-monnaie a parlé !
– Oui, je sais que ma liberté a un prix, mais tant pis, je suis indépendante et je n’aimerais pas me plier à des contraintes horaires par exemple…
– C’est surtout pour les générations à venir qu’on pense à limiter nos émissions de CO2, d’ailleurs les jeunes ont un comportement différent dans leurs modes de déplacement.
– Oh ben pas tous ! Ma fille qui part en saison n’envisage pas d’y aller autrement qu’avec sa voiture. Même si celle-ci va rester sur un parking durant toute la saison, elle ne veut surtout pas prendre un car, un bus ou même le train.
– Elle peut aussi louer sa voiture, cela se fait je crois…
– Non, non, pour elle, sa liberté c’est d’avoir tout le temps sa voiture de partout avec elle, elle ne s’imagine pas sans.
– Oh, mais ça devient une sacrée servitude plutôt qu’une liberté, non ?
– Ceux qui n’ont pas de voiture, à la maison, n’en ont finalement pas la contrainte et s’en portent fort bien ! C’est sûr qu’il faut un peu jongler avec les transports, mais bon, c’est une autre démarche… »
Ah oui, sortir de la démarche individuelle pour une démarche collective, moi-mon-confort contre nous-nos-partages, ça demande un effort.
Voire des efforts.
En premier lieu considérer qu’on n’est que poussière sur cette planète, au milieu de ses 7 milliards d’habitants.
Et que donc ma petite personne est avant tout noyée dans la masse…
Partant ainsi du principe que je me fous des autres les autres pèsent peu dans mes priorités, ceux-ci auront tôt fait de me renvoyer la même image, effet miroir…
Comment retrouver ce sens du partage, cette humilité même, qui nous manquent tant pour nous sortir de l’impasse ?
Sans doute pas à grand renfort de pub flattant notre ego de bon consommateur toutes les minutes, et à travers tous les médias…
Mais bon, comme d’hab, je garde grand espoir en ce qui s’amorce doucement mais sûrement depuis quelques décennies maintenant.
Si, si, les mentalités changent, d’accord pas au même rythme que certaines réformes, mais bon, ça reste encore du domaine de la démarche personnelle.
Bien à vous,
Isabelle