« Ce soir, c’est Open Frigo ! »
20/02/2015 Bonjour à toutes et à tous,
« – Ah, vous ne mangez pas là ce soir ?
– Ouais, ouais… euh, non… en fait on va manger dehors…
– ???
– Ouais enfin… on va à Mc Do, manière de sortir et causer quoi…
– Ah bon, et vous ne pouvez pas causer ici, parce qu’il est 20:30 et tout est prêt pour dîner ?
– Non non, mais c’est bon merci m’man… de toutes façons on rentre pas tard je bosse demain, à toute ! »
Là tu te demandes carrément si le restaurant n’est pas bon.
Parce que l’hôtel est bon, ça c’est prouvé.
Sauf que le personnel d’entretien n’a plus donné signe de vie depuis (fort) longtemps, mais paraît qu’il y a encore l’eau et l’électricité à tous les étages…
Et le frigo plein (Cochez la case correspondante) :
□ en cas de
□ au où
Ah oui, parce que là, ils vont rentrer dans un moment, on les imagine rassasiés.
Mais pas du tout, c’est entre minuit et trois quatre heures du matin, que va commencer la soirée Open Frigo.
En général, tout ce qui est mangeable y passe.
J’entends par mangeable, tout ce qui est ni gratin de potiron, ni légumes sautés à l’asiatique, ni saladier de crudités, à la rigueur salade de fruit, le tout préparé par mes soins, bien sûr 🙂
Donc par ordre de priorité : le sauc, les pâtés ou autres rillettes sans distinction, puis après le fromage mais le Comté d’abord – le pauvre, il se prend de ces claques tous les soirs – à la rigueur les yahourts, mais uniquement s’ils sont aux fruits.
Et… quand il n’y a plus rien de tout ça ; ben oui, je ne suis pas une chaîne de grande distribution, des fois je suis en rupture de stocks, c’est pâtes pour tout le monde à toute heure !
Vous aussi, vous avez remarqué que le frigo se vidait plus vite qu’il ne se remplissait ?
Sauf qu’il n’y a pas que le frigo, pour les autres placards susceptibles de renfermer du consommable c’est kif kif !
Mais bon, chez moi ça doit être comme de partout ailleurs, pas grand monde ne se dévoue quand il s’agit d’aller faire les courses…
En général, celui, enfin plutôt celle, qui s’en charge planifie aussi en fonction du programme des jours suivants, invitations, apéros, thé par ci, grignotage par là.
Sauf qu’il y a un truc qui me fait TOUJOURS HURLER.
C’est quand, à moins d’une heure de l’arrivée de mes invités, j’ouvre le frigo, et cherche désespérément la tranche de rillettes d’oie ou l’assiette de jambon cru ou les petits bouchons de fromage de chèvre…
Mais bon, comme je le disais plus haut, ça s’applique aussi au chocolat, à la brioche, voire même à mes madeleines sans gluten GRRRRRR…
C’est bien connu, là où il y a de la gêne, etc…
Alors j’ai trouvé la parade, mais chut, ça ne doit pas sortir des lignes de cette Petite chronique…
Je planque 🙂
Je planque dans un sac en papier orné d’un beau panier de végétaux, au fond du bac à légumes, mes petits saucissons pour l’apéro de demain 😉
Je planque au milieu des napperons de papier ma tablette de chocolat fourré à la mangue pour partager avec mes copines à l’heure du thé 🙂
Je planque dans le tiroir qui déraille – celui que personne ne veut ouvrir parce qu’après il faut deux heures pour le refermer – le sachet de meringues artisanales pour accompagner le dessert de dimanche 🙂
Voilà, je planque tout ce qui est susceptible de tomber en premier dans leur ventre.
Et puis des fois aussi ; j’ai gardé quelques caractéristiques de ma lointaine famille, les Sciuridés, je planque et puis j’oublie…
Mais dans ces cas-là, vous voyez, je suis tel l’écureuil euphorique retrouvant fortuitement une cachette pleine de noisettes !
Et ben voilà, comme ça je me fais mes petites surprises pleines de bonheur et tant pis pour les autres !
PS : il y a encore du chocolat, et je sais où 😉
Bien à vous,
Isabelle