« Calendrier de printemps décalé »
07/04/2013 Bonjour à toutes et à tous, (Mis à jour le 30/01/2017)
Au début, je voulais vous parler de ces fameuses journées de « Nettoyons la nature » très suivies en France et fortement relayées, notamment par la grande distribution.
Et puis après, j’ai pris la tangente avec ce calendrier de printemps décalé…
16 ème édition pour les Centres Leclerc, initiateurs du projet à la base, arguant que la nature « a salement besoin d’un coup de propre » avec un espace pédagogique dédié « Faites de vos élèves, les éco-citoyens de demain », communication bien ciblée public jeune.
Mais je savais que j’allais encore me faire des ami-e-s en disant que j’ai toujours boycotté ces actions 🙂
Et les grandes surfaces aussi d’ailleurs, parce qu’éco-citoyenneté dans leur bouche, ça sonne comme un gros mot non ?
Enfin, j’appelle ça des actes contre nature sous couvert de protection de la nature…
Je ne vois toujours pas pourquoi j’aurais emmené mes enfants ramasser la m…e des autres, qui plus est, très majoritairement celle des adultes, alors que nous avons toujours eu un comportement respectueux et responsable lors de nos sorties dans la nature.
Notre lieu de pique-nique a toujours été rendu à l’identique de ce que nous avons trouvé à l’arrivée, sans avoir besoin d’y laisser trace.
Cela ne nous a jamais traversé l’esprit d’en faire notre poubelle, ni même une annexe de celle-ci…
Peut-être faut-il voir là un vieux réflexe reptilien à l’image des animaux marquant leur passage sur un territoire en levant la patte ?
En tous cas, culpabiliser les enfants des mauvais comportements d’adultes, ça ne m’a jamais paru formateur, les adultes salissent, les enfants nettoient, y’a pas de justice…
Il est très déstabilisant, pour des enfants, de se construire, quand on leur tient un discours culpabilisateur en guise de principe pédagogique, notamment dans les écoles, comme s’y propose la grande distribution.
D’autant plus qu’ils sont envoyés ensuite comme émissaires pour éduquer et convaincre les adultes.
En l’occurrence leurs parents, qui, par déduction, agissent mal.
Même si cela s’avère, le principe de la culpabilisation tient plus du registre de la manipulation que de l’éducation.
Lourde responsabilité.
Enfin, quand ce n’est que dans le contexte de l’environnement…
Je crois qu’il y a pire, dans les manuels scolaires de nos jeunes, en matière de déstabilisation.
La synthèse d’une étude du Centre Hubertine Auclert (Centre francilien de ressources pour l’égalité femmes hommes) en Novembre 2012 sur Les représentations sexuées dans les manuels de mathématiques de Terminale, rapporte entre autre que :
> sur les 3348 personnages sexués comptabilisés dans 29 manuels, on compte 1 femme pour 5 hommes.
> 1057 noms de personnalités masculines sont cités contre 35 personnages historiques féminins, soit 3,2%.
Bon allez, je pars faire l’école buissonnière…
Bien à vous,
Isabelle