Petite chronique « Ça parle de nos grands arbres…

« Ça parle de nos grands arbres »

23/12/2016 Bonjour à toutes et à tous,

« Je me surprends toujours à chanter des airs de montagne quand je marche, des rengaines anciennes…

Ça parle de nos grands arbres, et en disant ça, je pense aux grands arbres du Jura…

Ceux, là-bas, vers le cimetière.

Comme ça je suis toujours dans le Jura, moi, c’est beau ces régions de montagne, un endroit où je prends ces chansons qu’on a chantées plus jeunes…

Je pense à nos années ensemble…

Dans les forêts du Jura, on en voyait plein de ces arbres, quand on ramassait des plantes, des fleurs.

Ça m’aide beaucoup d’y penser.

C’est la mauvaise semaine.

Je prendrai bien le temps de pleurer moi aussi…

Quand je mourrai à mon tour, mettez-moi deux trois fleurs, mais pas plus qu’il n’en faut.

Mon beau sapin, roi des forêts… oui, je chanterai pour elle maintenant.

Je le ferai parce que ce sont des arbres qu’on aimait bien, et que le jour où je vais claquer, tiens, mettez-en donc un morceau dans mon cercueil.

On fait déjà notre début de deuil comme ça, tous les deux…

Faut que tu rentres, petite, il fait nuit. »

Maman est morte ce jeudi 22 Décembre 2016.

Elle sera enterrée dans son village natal du Jura.

Bien à vous,

Isabelle

Isabelle alias Mam's
https://izart.fr
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6 comments

  • Chère Isa,
    boulversante petite chronique ce matin, en cette fin d’année, une photo, ta maman et toute sa poésie sur les arbres.
    Je t’envoie du bois, de la chaleur et de l’amitié pour te réconforter.
    Bien à toi dans cette épreuve, déjà qu’on t’avait piqué sa filoche
    je t’embrasse de tout coeur
    Nathalie

  • C’est doux et forestier, et la belle photo de ta petite maman, pas de souci, il y a un petit air de famille quelque part… et elle part aussi dans le traineau du Père Noël rejoindre tous les troupeaux, toutes les forêts, les toundras, tous les merveilleux paysages du monde pour en faire définitivement partie. Et je viens à l’instant de trouver cette phrase dans le livre que je viens de trouver ce matin dans ma boite aux lettres : « Je continue à t’aimer bien que tu sois morte, annonce le grand amoureux, car tu es l’amour. Le regret, les lamentations, signalent un amour manqué qui n’a pas su se convertir à sa propre essence dans une exigence de sagesse. Métamorphosé en plénitude, délivré du manque, l’amour se réalise en perfection dans la finitude à travers l’expérience de la joie. » Nicolas Go philosophe.
    Avec toi, de tout coeur,

  • Nos ainés nous quittent souvent dans le plus fort de l’hiver, ils dorment pour mieux renaître, plus à coté de nous mais en nous.
    Je t’embrasse, les enfants se joignent à moi.
    Patricia.

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