« Ça a commencé en 14 et c’est pas fini »
15/07/2019 Bonjour à toutes et à tous,
Ça a commencé en 14 et c’est pas fini.
Je suis tombée dessus un 14 Juillet, curieuse coïncidence.
Date anniversaire de la naissance de mon père qui aurait eu 90 ans ce jour.
Ce livre était dans la pile de ceux triés sur ma table, prêts à être rangés.
Je crois que papa n’a jamais eu l’occasion de l’ouvrir.
Comme plus aucun autre livre jusqu’à sa mort, du reste.
Pendant que dehors résonnait la Marseillaise, je suis restée clouée à l’intérieur.
Plongée dans la lecture de la Correspondance de guerre de mon aïeul.
Plus de 500 missives échangées entre mon grand-père et sa famille, ses amis, ses voisins ainsi que d’autres relations.
Il a 21 ans quand il est mobilisé en 14.
1914.
Je sais maintenant que la photo que je possède de lui en tenue de soldat date précisément de fin Octobre 1917.
Le même jour, je remets la main sur deux notes griffonnées quelques années plus tôt, quand mon bloc de papier était encore d’actualité…
Premièrement, que l’engouement actuel pour les tatouages serait supposé être une réminiscence intergénérationnelle liée à la déportation.
Deuxièmement, que le corps d’une femme garde en elle nombre de cellules fœtales de l’enfant qu’elle portait, même 90 ans après.
Le fait est constaté réciproquement, de même que la transmission de cellules fœtales de cet enfant au suivant par le biais de leur mère.
Ce singulier échange qui porte le nom de microchimérisme fœtal n’a pas encore dévoilé tout ses mystères.
Comme si nos héritages ne se limitaient pas seulement à ce que nous en connaissons actuellement…
Soudain, tandis que j’écrivais, ça s’est mis à pétarader de partout dans la nuit paisible.
Dieu que la guerre devait être horrible.
Bien à vous,
Isabelle
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